SITUATION - Les 4 clés pour comprendre
1.
1 Contexte
Dans de nombreuses régions du monde, la migration est criminalisée. En Europe on assiste depuis quelques années à une fermeture brutale des frontières, qui affecte les migrants aussi bien sur la route que dans les pays d’accueil ou de transit, alors que des guerres ou des persécutions, notamment en Syrie, en Irak mais aussi en Afghanistan ou en Érythrée, ont poussé des millions de personnes à fuir leur pays. La politique de dissuasion et d’endiguement des flux migratoires de l’Union européenne, marquée entre autres par l’accord signé avec la Turquie en mars 2016 pour fermer la route des Balkans, se double d’une réponse policière des autorités publiques à l’encontre des migrants, harcelés et traqués dans des pays comme la France ou la Serbie par exemple, et dont la vie est mise en péril. En Libye, un point de passage historique des routes migratoires vers l’Europe, les migrants et réfugiés sont exposés à des degrés de violence inouïe. Ils sont fréquemment exploités, abusés, battus, torturés, ou emprisonnés dans des conditions inhumaines, sans accès aux soins de santé.
Ces situations de détresse que vivent des millions de migrants ne se limitent pas aux seuls flux vers l'Europe. En Amérique centrale par exemple, chaque année des centaines de milliers de personnes fuient la violence et les persécutions des pays du triangle du Nord (Salvador, Guatemala et Honduras) pour rejoindre le Mexique puis les États-Unis. Sur la route ils sont à la merci des organisations criminelles, parfois avec l'accord tacite ou la complicité des autorités nationales.
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2 Carte de situation

Carte des principales routes empruntées par les migrants pour se rendre en Libye, pays depuis lequel de nombreuses personnes tentent de traverser la Méditerranée.
© MSF3.
3 Décryptage
Malgré un accès à la Mer Méditerranée, la France n’a pas bougé le petit doigt pour venir en aide aux personnes migrantes naufragées. Pire, elle a participé à la guerre d’usure contre les sauveteurs en mer orchestrée par les Etats européens. Mais que s’est-il passé en 5 ans pour que la Mer Méditerranée se vide petit à petit de ses bateaux de sauvetage ? (Vidéo : juin 2019)
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4 Les repères chronologiques
Situation - L’éclairage
La Méditerranée
Le nombre d’arrivées en Europe a connu une très forte augmentation en 2015, notamment du fait des conflits dans des pays comme la Syrie et l’Irak, que des populations ont fui massivement. Elles sont alors venues rejoindre d’autres migrants, comme ceux d’Afghanistan ou du Soudan, qui fuyaient également la guerre ou la misère dans leur pays, dans leur tentative de rejoindre l’Europe.
La réponse des gouvernements européens face à cette situation exceptionnelle a consisté à rejeter les candidats à l’exil hors de leurs frontières : l’abandon du programme de secours Mare Nostrum par l’Union européenne et l’Italie à la fin de l’année 2014 a coûté la vie à des milliers de personnes en mer Méditerranée. Le nombre de morts et les dangers encourus par ceux qui tentaient la traversée au péril de leur vie ont notamment décidé Médecins Sans Frontières à lancer une opération de recherche et de sauvetage en Méditerranée.
Et bien que l’année 2016 fut la plus meurtrière, plus de 3 000 personnes sont mortes en mer Méditerranée en 2017 (HCR, 2018) en cherchant à rejoindre l’Europe. Selon l’Organisme des Nations unies chargé des migrations (OIM), près de 1 900 personnes sont mortes en mer en 2019.
Le sauvetage en mer
MSF décide de lancer une opération de recherche et de sauvetage en mer Méditerranée, suite à l’abandon du programme Mare Nostrum par l’Union européenne et l’Italie à la fin de l’année 2014.
Les équipes de l'association ont travaillé sur l'Aquarius, navire affrété en partenariat avec SOS MEDITERRANEE, et fournissaient des soins de santé aux personnes recueillies à bord. Ces personnes en migration présentaient souvent des blessures dues à des violences ou aux conditions extrêmes de leur traversée.
Ces opérations ont repris en juillet 2019 à bord du navire Ocean Viking avant que MSF ne mette fin au partenariat avec SOS MEDITERRANEE en avril 2020.
Elles ont repris en août 2020 en partenariat avec l’ONG Sea-Watch, à bord du Sea-Watch 4

Une criminalisation des migrations
La stratégie d’endiguement mise en place par les pays de l’Union européenne (UE) a eu des conséquences catastrophiques sur la situation de milliers de personnes aux portes ou sur le chemin de l’Europe. L’accord sur l’immigration signé entre l’UE et la Turquie a notamment eu pour effet de couper l’accès de l’Europe par la route des Balkans et de réduire le flux des migrants qui empruntent ce passage. Des centaines de demandeurs d’asile se retrouvent ainsi bloqués sur les îles grecques ou en Serbie, pays dans lequel ils sont régulièrement victimes de violences perpétrées par les autorités frontalières et la police d'États membres de l'UE.
L'enfer libyen
La Libye, principal point de départ pour ceux qui tentent de traverser la Méditerranée, est devenue avec la complicité de l’Union européenne une nasse pour les migrants, dans laquelle ils sont emprisonnés, battus et torturés par des groupes et réseaux criminels et retenus dans des conditions inhumaines dans les centres de détention mis en place par les autorités.
« Il est nécessaire de donner à toutes les personnes coincées dans la nasse libyenne, en partie tissée par les soins de la France et de l’Union européenne, la possibilité de s’en échapper par tous les moyens. Cela passe donc aussi par une pleine application du droit d’asile pour ceux qui y sont éligibles et l’intensification des offres de retours volontaires dans le pays d’origine pour ceux qui le désirent vraiment. Il faut également mettre en place de formes de protection, dans les pays voisins, en Europe, y compris en France, qui répondent aux besoins de prise en charge des survivants de cet enfer. »
Thierry Allafort-Duverger, directeur général de Médecins Sans Frontières, extrait d’une tribune parue dans Le Monde en novembre 2017.

Comment accueillir les migrants : l'hébergement solidaire
En août 2018, Accueillons (Utopia 56) et MSF lancent un réseau d’hébergement solidaire en Occitanie afin que les mineurs non accompagnés soient mis à l’abri dans des conditions dignes et sécurisantes en attendant la réponse définitive de leur demande de reconnaissance de minorité par l’Etat français.
L’hébergement solidaire permet ainsi de créer des conditions de vie dignes et un entourage rassurant pour ces jeunes dont la plupart ont été victimes de violences dans leur pays d’origine, sur la route, notamment en Libye ou au Maroc, et sont marqués par le rejet qu’ils ont pu rencontrer en France.
En plus de la région Occitanie, le programme s'est élargi en janvier 2019 aux Hauts de France, à la Bretagne, à l'Île de France et au Centre-Val de Loire.
Fuir le Triangle de Nord
On estime à 300 000 le nombre de personnes qui chaque année fuient le Guatemala, le Salvador et le Honduras et passent par le Mexique pour tenter d'atteindre les États-Unis. Sur la route ils sont de nouveau victimes de violences (enlèvements, extorsions, viols ou meurtres) et n'ont aucun accès aux soins de santé. Selon les témoignages et les données recueillis sur près de 500 personnes interrogées par les équipes de Médecins Sans Frontières, près de 40 % mentionnait des attaques ou des menaces sur eux et leur famille, des extorsions ou des recrutements forcés par des réseaux criminels comme motif de fuite.
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Notre intervention
Médecins Sans Frontières intervient depuis 2015 en Grèce pour apporter une assistance aux migrants en transit ou bloqués dans les îles et sur le continent.
Médecins Sans Frontières offre une assistance aux migrants en Italie.
Entre 2015 et 2018, Médecins Sans Frontières a mené des opérations de recherche et de sauvetage en Mer Méditerranée.
Présente depuis 2011 dans le pays, Médecins Sans Frontières apporte une assistance médicale d’urgence aux migrants en transit, installés ou détenus en Libye.
Depuis 2014, Médecins Sans Frontières offre une assistance aux migrants en Serbie.
Depuis 2012, MSF apporte une assistance médicale d’urgence et des soins de santé mentale aux migrants et réfugiés au Mexique, en provenance d’Amérique centrale.
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