Lorsque l’on nous parle de l’arrivée de populations étrangères en France, que ce soit à travers les discours politiques ou médiatiques, on nous dresse très souvent un portait caricatural qui contribue à invisibiliser les populations les plus vulnérables.
Parmi ces populations extrêmement vulnérables se trouvent des Mineur.e.s Isolé.e.s Etranger.e.s, c’est-à-dire des enfants et adolescent.e.s qui n’ont pas la nationalité française et qui se retrouvent séparé.e.s de leurs représentants légaux sur le sol français. Ces mineur.e.s doivent faire une demande de reconnaissance de minorité afin d’être pris.e.s en charge et protégé.e.s par l’Aide Sociale à l’Enfance, ce qui est un droit pour tout enfant, peu importe sa nationalité.
Or, nous constatons que dans 80% des cas leur demande de reconnaissance de minorité est refusée, ces mineur.e.s se retrouvant alors livré.e.s à eux-mêmes.
En décembre 2018 nous comptions environ 450 mineur.e.s qui étaient à la rue dans Paris. Que deviennent ces jeunes non-reconnu.e.s mineur.e.s ? Comment font-ils/elles pour survivre alors qu’ils/elles sont confronté.e.s à une situation d’extrême précarité ? Quelles démarches juridiques et administratives peuvent-ils/elles entreprendre ? De quelle aide bénéficient-ils, et venant de quel organisme ou structure ?