Pourquoi Médecins Sans Frontières intervient ?
Bien que le conflit ait diminué en intensité à la fin de l’année 2017, l’Irak a été marquée par des années de guerre particulièrement violentes. Les besoins en chirurgie reconstructrice, en soins post-opératoires et en rééducation y sont très importants.
L’Irak enregistre un taux important d’infections post-opératoires, en raison d’un nombre élevé de blessures de guerres traitées dans des conditions inadéquates. La réhabilitation des hôpitaux et cliniques de certaines régions touchées par la guerre permet de soutenir le système de santé irakien, mais il est également important de mettre en place un centre de rééducation afin de traiter les traumatismes psychologiques et physiques, qu’il s’agisse de blessures de guerre ou d’infections post-opératoires. Afin d’éviter l’apparition de déficiences ou d’handicaps à long-terme, une prise en charge complète de ces blessures est donc nécessaire.
Notre intervention
Au sein du centre de Bagdad, les patients reçoivent des soins de rééducation complets, mis en place par 70 médecins, infirmiers, kinésithérapeutes et psychologues.
Afin de regagner rapidement en mobilité, la kinésithérapie permet de renforcer les membres affaiblis. L’attention portée aux soins infirmiers permet également d’éviter les douleurs post-opératoires.
Le soutien psychologique, qui peut se faire seul ou en groupe, par l’art ou par l’ergothérapie, permet aux patients de s’exprimer et d'être écoutés.
Le traitement des infections post-opératoires, souvent multirésistantes en raison de diagnostics antérieurs inappropriés et d’une prise excessive d’antibiotiques, fait aussi partie des interventions proposées au Centre Médical de Rééducation de Bagdad (BMRC). En se basant sur des prélèvements de tissus osseux, des tests de sensibilité, les patients reçoivent un diagnostic spécifique, pour leur permettre de disposer du traitement le plus efficace possible.