Les réfugiés sont répartis dans de nombreux camps, situés dans la zone frontalière du Soudan, particulièrement entre les villes d’Abéché et d’Adré. Le camp d’Aboutengue abrite par exemple quelque 44 500 réfugiés, dont une majorité de femmes et d’enfants, confrontés à une forte réduction des rations alimentaires et à de mauvaises conditions de vie, en raison du manque d’abris adéquats.
« Notre situation est dramatique, explique Jimiya, arrivée à Aboutengue avec sa famille en juillet 2023. Au début, on nous donnait suffisamment de nourriture, mais les rations ont diminué. Récemment, nous n’avons reçu que du sorgho et de l’huile, qui sont difficiles à cuisiner seuls. Nous n’avons pas assez pour subvenir aux besoins de notre famille, en particulier à ceux de nos enfants. »
Depuis février 2024, les rations alimentaires ont progressivement diminué. L’incertitude quant au financement de l’aide humanitaire a entraîné d’importantes perturbations et retards d’approvisionnement.