Que fait MSF en Iran ?

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Médecins Sans Frontières (MSF) travaille en Iran depuis 1990 et mène aujourd’hui trois projets à Téhéran, Mashhad et Kerman. Plus de 120 membres du personnel de MSF y assurent une prise en charge médicale complète à destination de populations marginalisées, notamment les réfugiés, les migrants, les travailleurs du sexe et les usagers de drogues. Les activités couvrent les soins de santé primaires, le traitement des maladies chroniques et infectieuses - comme l'hépatite C - ainsi que le soutien en santé mentale et les soins de santé sexuelle et reproductive. 

À partir du 13 juin 2025, une série de frappes aériennes israéliennes a visé plus de 200 sites militaires et nucléaires dans le pays, touchant également des infrastructures civiles – y compris des installations médicales – et faisant 1 054 morts et 4 476 blessés en Iran, selon un nouveau bilan fourni par l’organisation Human Rights Activists News Agency (au 25 juin). Toutes les activités de MSF à Téhéran ont dû être suspendues. 

Quelles sont les activités de MSF en Iran ?

Dans le sud de Téhéran, les équipes de MSF fournissent des soins de santé de base aux femmes afghanes, avec une attention particulière portée sur la santé sexuelle et reproductive, grâce à un centre situé dans le quartier de Darvazeh Ghar et à des cliniques mobiles. Les activités incluent également des soins infirmiers, un soutien psychologique et social, ainsi que l'orientation vers des services de santé spécialisés, pour la communauté afghane, très marginalisée. 

Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) estime qu'il y a environ 4,5 millions de personnes déplacées de statuts divers en Iran. Parmi elles, 2,6 millions sont des Afghans, dont seulement 750 000 sont officiellement enregistrés comme réfugiés. Bien que la plupart d'entre eux vivent en milieu urbain, les réfugiés et les migrants ont des difficultés à accéder aux services médicaux en raison de la stigmatisation et de l'exclusion qu’ils subissent. 

À Téhéran, MSF mène également un projet de dépistage et de traitement de l'hépatite C dans un camp de désintoxication pour hommes.  

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À Mashhad, la deuxième plus grande ville d'Iran, située près de la frontière avec l'Afghanistan et le Turkménistan, MSF a plusieurs cliniques mobiles, et y proposent des consultations médicales et des dépistages de maladies infectieuses.  
Dans la clinique du district de Golshahr, où vivent la plupart des Afghans de Mashhad, les équipes de MSF assurent des services de conseil, de soutien social, d'éducation à la santé et d'orientation vers des établissements de santé spécialisés. 

Dans la province de Razavi Khorasan, MSF propose un soutien en santé mentale et un traitement contre l'hépatite C aux personnes qui consomment des drogues dans les centres de désintoxication de Torbat-e Jam, un camp de réfugiés géré par le gouvernement. 

Plus au sud, dans la ville de Kerman, MSF fournit des soins de santé de base et oriente vers des soins spécialisés les réfugiés et les migrants afghans. Trois établissements de santé sont également en cours de réhabilitation afin d'améliorer l'accès aux soins de base pour les réfugiés afghans nouvellement arrivés et non enregistrés. 

Comment la situation sécuritaire actuelle entre Israël et l'Iran affecte-t-elle les activités de MSF ?

Depuis le 16 juin, MSF a été contrainte de suspendre temporairement ses activités à Téhéran, ce qui signifie que certains patients ne peuvent plus recevoir leur traitement.

À l'heure actuelle, les équipes continuent de travailler dans les villes de Mashhad et Kerman. Nous avons également proposé un soutien supplémentaire sous forme de donations de matériel médical et de formations aux autorités iraniennes afin de faire face aux afflux de blessés, dans la mesure de nos capacités.

Notes

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