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Témoin des violences policières à République, MSF porte plainte contre le Préfet de Police de Paris

Des migrants ont installé leurs tentes sur la Place de la République le 23 novembre 2020
Des migrants ont installé leurs tentes sur la Place de la République le 23 novembre 2020. © MSF

Des équipes de Médecins Sans Frontières (MSF) étaient présentes Place de la République dans la soirée du lundi 23 novembre en soutien aux quelque 450 migrants laissés à la rue suite à l’évacuation du campement de Saint-Denis le 17 novembre. Face à la grande violence et à l’acharnement des forces de l’ordre à l’égard des personnes présentes, une plainte va être déposée à l’encontre du Préfet de Police de Paris Didier Lallement pour violences volontaires et atteinte aux biens des associations et des exilés.

« Nous sommes extrêmement choqués par la violence incompréhensible déployée hier par les forces de police à l’encontre des exilés, qui demandaient le droit à un hébergement digne, et de leurs soutiens. Il n’y a aucune volonté politique de discuter pour trouver une solution et sortir ces personnes de la rue, seulement la volonté de nous disperser par la force », explique Corinne Torre, cheffe de mission France de Médecins Sans Frontières.

Les 450 migrants ainsi que les élus, avocats et associations présents Place de la République demandaient la mise à l’abri de ces personnes traquées par la police, harcelées et contraintes à l’errance depuis l’évacuation du campement de Saint-Denis la semaine dernière. Après la confiscation brutale des tentes et couvertures, les exilés et certains de leurs soutiens ont été encerclés par de nombreuses forces de police, nassés, dispersés avec des grenades de désencerclement puis pourchassés dans les rues pendant plusieurs heures sans relâche. Des personnes ont été intimidées, molestées, blessées par les forces de l’ordre qui ont fait usage de flash-ball, de gaz lacrymogènes et de matraque.

Médecins Sans Frontières en appelle à la responsabilité de l’Etat et du ministère de l’Intérieur pour faire cesser le harcèlement des personnes exilées à la rue et leur garantir un hébergement digne et pérenne, d’autant plus urgent en période hivernale et de pandémie de Covid-19.

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