Attentats à la bombe
Les équipes de MSF travaillant aux côtés du personnel de l'hôpital ont soigné plus de 4 214 patients pour des traumatismes causés par la violence, y compris des coups de feu et des explosions de bombes. Cet hôpital est l'un des derniers à fonctionner dans le sud de Khartoum. Il fournit des soins d'urgence et chirurgicaux ainsi que des services de santé maternelle.
Riyad, 18 mois, est l'un des 314 enfants soignés pour des blessures par balle ou par explosion cette année. « Riyad a été amené aux urgences après avoir été touché au côté droit par une balle perdue alors qu'il faisait la sieste dans la maison familiale », explique le Dr Moeen
, responsable de l'équipe médicale de MSF. « L'équipe médicale a tenté de le stabiliser pendant quatre heures. En raison de l'importante perte de sang, il y avait une chance sur deux pour qu'il ne survive pas à l'opération ».
L'équipe a réussi à arrêter l'hémorragie, mais la balle est restée logée dans sa poitrine. L'hôpital ne dispose pas de capacités chirurgicales avancées, en partie à cause d'un blocage systématique de l'envoi de matériel chirurgical depuis octobre 2023. Il est également très difficile d'envoyer des patients hors de la zone, car les routes sont soit détruites, soit beaucoup trop dangereuses.
Les blocages délibérés du transport des fournitures médicales et des médicaments signifient également que certaines procédures, telles que la prise en charge des brûlures graves, ne sont pas possibles, alors qu’il n'existe plus de centre de traitement des brûlures pleinement opérationnel dans la ville et que des attentats à la bombes touchent de plus en plus de civils.