Rapport "Forcées à fuir : Santé des femmes et déplacement de population"

Le 8 mars 2014, Journée internationale de la femme, comme les autres jours, des milliers de femmes seront contraintes de fuir leurs foyers. Elles rejoindront les 45 millions de personnes déplacées dans le monde suite à un conflit, des persécutions, ou une catastrophe naturelle. La majorité sont des femmes et des enfants.

Médecins Sans Frontières (MSF) a une longue expérience de l’aide médicale d’urgence aux populations réfugiées et déplacées. Une de nos premières interventions d’ampleur eut lieu dès 1975 alors que des centaines de milliers de Cambodgiens fuyaient les Khmers rouges. Aujourd’hui, MSF mène des projets auprès de personnes déplacées ou réfugiées dans plus de 30 pays, des Philippines au Soudan du Sud.

Si la santé des personnes déplacées est au coeur des activités de Médecins Sans Frontières dans le monde, il en est de même de celle des femmes. Au cours d’un déplacement, les femmes sont confrontées à des risques sanitaires accrus alors que l’accès aux soins devient encore plus difficile en raison de l’effondrement des structures de santé.

Ce document met l’accent sur les problèmes médicaux spécifiques auxquels font face les femmes et les jeunes filles déplacées, en particulier les urgences obstétricales et les violences sexuelles. Médecins Sans Frontières considère comme une
priorité la réponse à ces deux problèmes médicaux, critiques dans un contexte de déplacement de population. Soins obstétricaux d’urgence et réponse aux violences sexuelles font ainsi partie du dispositif minimum pour la santé reproductive en situation de crise - un ensemble d’activités prioritaires définies par les organismes internationaux visant à réduire la mortalité et la morbidité.

Une fois ces services médicaux essentiels couverts, Médecins Sans Frontières répond également à d’autres problèmes rencontrés par les femmes déplacées, tels que l’accès au planning familial et les soins au nourrisson pour les jeunes mamans.

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