Urgence Gaza/Liban

À Gaza, les conséquences mortelles
des entraves israéliennes
à l’acheminement de l’aide humanitaire

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Gaza : le personnel médical ne peut pas entrer

MSF demande aux parties au conflit
d'apporter les garanties nécessaires permettant l'entrée du personnel
médical dans la bande de Gaza. Garanties indispensables pour que la
population civile prise au piège puisse recevoir les secours
indispensable
© Mustafa Hassana

MSF demande aux parties au conflit
d'apporter les garanties nécessaires permettant l'entrée du personnel
médical dans la bande de Gaza. Garanties indispensables pour que la
population civile, prise au piège, puisse recevoir les secours
indispensables.
Voir notre Dossier spécial En direct de Gaza

MSF demande aux parties au conflit d'apporter les garanties nécessaires permettant l'entrée du personnel médical dans la bande de Gaza. Garanties indispensables pour que la population civile, prise au piège, puisse recevoir les secours indispensables.

Voir notre Dossier spécial En direct de Gaza

Jérusalem/Gaza/Paris, le 14 janvier 2009. Malgré les déclarations des autorités israéliennes, la situation sécuritaire dans la bande de Gaza s'est aggravée et de sérieuses entraves limitent sévèrement l'assistance internationale humanitaire pour soutenir les efforts des services hospitaliers d'urgence palestiniens confrontés à des milliers de blessés.

Médecins Sans Frontières demande aux parties au conflit de permettre effectivement au personnel médical de rentrer et faire leur travail dans la bande de Gaza, où la population civile est dans l'incapacité de fuir.

Les tirs et les bombardements de l'armée israélienne sur la bande de Gaza ne permettent ni l'arrivée, ni la sortie des équipes MSF, même si les autorisations sont délivrées par les autorités israéliennes.

La trêve de trois heures, annoncée par Israël, n'est pas pleinement respectée, y compris dans la ville de Gaza qui était la seule zone concernée.

Il n'y a donc à aucun moment la possibilité pour le personnel humanitaire de passer en sécurité au point de passage d'Erez, au nord de la ville de Gaza, seul point autorisé par les autorités israéliennes pour les mouvements de personnes.

MSF n'a pas obtenu l'autorisation de pouvoir passer par le point de passage de Kerem Shalom, habituellement réservé au matériel humanitaire.

MSF dénonce cette situation de blocage et le non-choix auquel elle se retrouve confrontée : exposer ses équipes au danger sans alternative possible.

Médecins Sans Frontières demande aux autorités israéliennes d'autoriser l'entrée du personnel de secours dans la bande de Gaza par d'autres points de passage que celui de Erez, comme celui de Kerem Shalom, condition indispensable aujourd'hui pour apporter une assistance adéquate à la population de la bande de Gaza.

« Prise au piège de la violence, la population de la bande de Gaza a un besoin vital que l'aide extérieure puisse parvenir jusqu'à elle. Mais à ce jour, les risques encourus par les acteurs de l'aide - internationaux, comme palestiniens - restent trop importants et entravent le déroulement des secours. Israël et le Hamas doivent faire face à leur responsabilité de faciliter le travail des organisations humanitaires », s'indigne Franck Joncret, chef de mission MSF pour les Territoires palestiniens.

Alors que les services hospitaliers d'urgence de la bande de Gaza manquent de chirurgiens, une équipe chirurgicale MSF de cinq personnes est bloquée à Jerusalem depuis une semaine. L'hôpital Al Shifa dans la ville de Gaza a réclamé et attend, depuis plus de deux semaines, le renfort de personnel MSF et du matériel médical.

« Nous sommes en contact permanent avec les structures hospitalières palestiniennes de la bande de Gaza, explique Cécile Barbou, coordinatrice médicale MSF, actuellement présente à Gaza, leurs services d'urgence et les unités de soins intensifs sont débordés par l'afflux de patients et de blessés, surtout la nuit. Les services chirurgicaux travaillent en permanence, 24 heures sur 24, avec parfois jusqu'à deux opérations menées en même temps dans un même bloc ; le personnel hospitalier est épuisé. »

Depuis le déclenchement de l'opération militaire israélienne « Plomb durci », le 27 décembre dernier, il a été très difficile d'apporter une aide d'urgence. Notre dispensaire de la ville de Gaza est ouvert et accueille des patients, notamment des blessés légers, mais les déplacements sont dangereux et peu d'habitants peuvent se rendre dans les structures médicales.

Une partie du personnel médical palestinien de MSF a été équipé de kits d'urgence pour pouvoir soigner dans leur zone de résidence, au domicile des patients. Plus de 270 personnes ont ainsi été prises en charge ces deux dernières semaines.

Des distributions de médicaments et de matériel ont été effectuées, à partir de notre stock, pour pallier les pénuries dans les structures sanitaires. De plus, 21 tonnes de matériel médical d'urgence sont en cours d'acheminement. Ce fret comprend des médicaments (antalgiques, anesthésiques, antibiotiques...), du matériel médical et chirurgical et des équipements logistiques, dont un hôpital mobile comprenant une unité de soins intensifs et deux blocs opératoires. Mais il est également indispensable de pouvoir faire entrer du personnel médical supplémentaire.

Il est impératif que les parties au conflit respectent les personnels de secours et leur garantissent la possibilité d'entrer dans la bande de Gaza en sécurité.

MSF travaille dans la bande de Gaza depuis 1989. L'équipe compte actuellement 3 expatriés, 70 employés palestiniens dont 35 médicaux. Nos programmes habituels consistent en une offre de soins post-opératoires et de kinésithérapie, des activités pédiatriques et un soutien psycho-médico-social.

Pour plus d'informations vous pouvez contacter à Jérusalem Isabelle Merny au 00 972 598 92 67 12 ou à Paris Anne Yzèbe au 01 40 21 28 43.

Notes

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