Gaza : comment l’armée israélienne a
assiégé et attaqué l’hôpital Nasser
Fonds d'urgence
Grâce à vous, nos équipes interviennent en urgence auprès des populations qui en ont le plus besoin, partout où nous agissons.
Gaza : comment l’armée israélienne a
assiégé et attaqué l’hôpital Nasser
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Mi-mai 2007, suite au regain de tensions inter palestiniennes, notre équipe expatriée de Gaza avait dû être évacuée vers Jérusalem. Mi juin, après de violents heurts avec le Fatah, le Hamas a finalement pris le contrôle de la bande de Gaza. La situation étant toujours tendue, mais plus calme, MSF a pu retourner sur place, afin de reprendre son programme de soutien médical, psychologique et social, mais aussi faire le point sur la situation et adapter ses activités aux nouveaux besoins consécutifs à cet épisode de violence.
En juin, nos équipes ont évalué les besoins médicaux suite à la détérioration continue de la situation depuis plusieurs années (notamment avec l'arrêt des aides financières internationales) et aux derniers affrontements. Il s'agissait aussi d'estimer la situation sécuritaire - les risques et menaces de kidnapping étant toujours très forts.
Le bilan de ces évaluations a révélé de réels besoins : l'accès à Gaza est très limité, les rares points d'entrée dans la bande sont très contrôlés et exposés. Le blocus israélien et international se mettant en place, quelques pénuries apparaissent, notamment en matériel chirurgical, en équipements spécialisés et en ce qui concerne le réapprovisionnement en médicaments. Les affrontements de la mi-juin ont fait plus de 130 morts et 800 blessés.
Plusieurs centaines de patients auraient besoin de soins spécialisés, mais les structures existantes ne sont pas toujours en mesure de répondre à cette demande et les listes d'attente sont longues. Lors des pics de violences, les conditions d'hygiène étaient loin d'être optimales et, face à l'afflux de blessés, les patients ont dû être déchargés trop rapidement et sans suivi ambulatoire. Par ailleurs, certains blessés craignant toujours pour leur sécurité ne peuvent, de fait, pas se rendre dans les hôpitaux publics pour être soignés, par peur de représailles. La plupart des structures proposant des soins de kinésithérapie étant privées, donc payantes, l'accès à ces soins spécifiques reste également limité.
Enfin, s'il n'y a pas de réels besoins en traumatologie (les chirurgiens locaux étant très compétents), il y en a par contre en chirurgie reconstructive et maxilo faciale : notre programme de Amman, en Jordanie, pourrait répondre à ces besoins, en parallèle des références déjà mises en place, par les autorités médicales, vers Israël ou l'Egypte.
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