Sri Lanka - Afflux de blessés en provenance de l'ancienne zone de combats

Les hôpitaux sont saturés à la suite d'un nouvel afflux de personnes déplacées en provenance de l'ancienne zone de combats.
© REUTERS/Stringer - courtesy www.alertnet.org

Les hôpitaux sont saturés à la suite d'un nouvel afflux de personnes déplacées en provenance de l'ancienne zone de combats.

Les hôpitaux sont saturés à la suite d'un nouvel afflux de personnes déplacées en provenance de l'ancienne zone de combats.

Alors que Colombo célèbre la fin du conflit annoncée par le gouvernement sri-lankais, des milliers de personnes quittent l'ancienne zone de conflit et arrivent à Vavuniya avec d'énormes besoins en soins médicaux.

Traumatisées, exténuées et blessées pour des centaines d'entre elles, quelque 50 000 personnes sont arrivées à Vavuniya depuis le 16 mai. Des milliers d'autres sont encore attendues dans les jours à venir.

« Malgré un personnel plus nombreux, les équipes de MSF sont submergées par cet afflux soudain et massif », déclare Katrien Coppens, responsable des opérations pour MSF.

Depuis samedi, des équipes MSF aident le personnel du ministère de la Santé à effectuer le triage au niveau du principal point de passage en identifiant les personnes les plus gravement blessées afin de les soigner et de les stabiliser, sur place.

 

En moyenne, 10 000 personnes arrivent chaque jour à ce point de passage. MSF traite environ 200 des patients les plus gravement blessés et les plus malades. Quelque 30 % d'entre eux sont ensuite transférés à l'hôpital de Vavuniya.

Les autres sont envoyés dans les camps où travaillent des équipes du ministère de la Santé.

« Le triage des patients est extrêmement difficile. Pour donner la priorité aux patients les plus gravement malades et blessés, on doit laisser de côté de nombreux patients qui ne pourront pas recevoir de soins immédiatement », explique Katrien Coppens.


« Quelque 1900 patients sont actuellement dans l'hôpital de Vavuniya, d'une capacité d'accueil de 450 lits », nombre d'entre eux sont allongés sur des matelas, à même le sol et jusque dans les couloirs.

« Nous avons enregistré une baisse sensible du nombre de patients arrivant à l'hôpital de Vavuniya ces deux dernières semaines, mais ceci n'était que le calme avant une tempête de besoins médicaux et humanitaires », raconte Katrien Coppens.


MSF a fournit des rations supplémentaires aux personnes déplacées dans les camps de la Zone 4 de Manik Farm, où sont accueillis les nouveaux arrivants.

Hier, quelque 23 000 personnes étaient arrivées depuis le week-end, et on s'attend à en voir encore plus arriver.


MSF met actuellement en place un hôpital de campagne supplémentaire à Manik Farm pouvant accueillir jusqu'à 100 personnes. L'organisation apporte également son soutien à l'hôpital de Pampaimadu.


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