RDC/Nord Kivu - Intervention d’urgence à Masisi

Quand les affrontements ont éclaté dans le sud de la province du Nord Kivu, une équipe de deux personnes de la section belge de Médecins Sans Frontières se trouvait à Masisi pour y évaluer les besoins sanitaires. Elle a donc commencé immédiatement à travailler dans l'hôpital de la ville.

«Les premiers jours qui ont suivi les combats, nous avons reçu 50 blessés, des militaires et des civils, indique Ann, infirmière MSF. Ces personnes ont pour la plupart été évacuées à Goma, la capitale de la province distante de soixante kilomètres. Il y avait parmi elles une mère et son enfant qui ont failli mourir : alors qu'elle portait son enfant, elle avait reçu une balle qui a touché sa colonne vertébrale et la jambe de son petit.» Au début, la situation était très difficile. Presque tout le personnel médical avait fui et l'équipe a dû se débrouiller avec le matériel de l'hôpital. Puis cela s'est arrangé avec le retour du personnel de l'hôpital et l'arrivée d'un chirurgien et un anesthésiste de MSF. De plus, une tonne et demie de matériel médical a été acheminé par MSF à partir de Goma.

» 50 blessés reçus, 150 consultations par jour
Une grande partie des habitants de Masisi qui avaient fui les combats sont revenus et viennent maintenant se faire soigner. Nous enregistrons en moyenne 150 consultations par jour dans l'hôpital de Masisi et un centre de santé de la ville. « Beaucoup de patients souffrent d'infections respiratoires, surtout à cause du froid la nuit et parce que la saison des pluies vient tout juste de commencer, indique Ann. Et il y a aussi des cas de paludisme sévère. » Pour faire face à la situation, l'équipe a été renforcée et MSF continue à expédier du matériel médical de Goma à Masisi.


À lire aussi