RDC - Nos activités perturbées par les violences

La situation fluctuant fortement dans les différentes régions du Nord Kivu, Médecins Sans Frontières a dû ajuster ses activités au fil des jours et des événements.

» Activité maintenue à Rutshuru, malgré une réduction d’équipe temporaire
A Rutshuru, ville qui se trouve sur l'axe routier reliant Goma au nord de la province, la tension est montée et il y a eu des échanges de tirs dans les environs immédiats. Ce qui nous a amenés, le 1er septembre, à réduire l'équipe travaillant à l'hôpital à cinq personnes. Puis nous avons pu progressivement reconstituer l'équipe au complet pour couvrir nos activités dans le service chirurgie, aux urgences et pour la prise en charge des victimes de violences sexuelles. Pendant quelques jours, nous avons enregistré une baisse de nos activités, la population ayant de grandes difficultés à se déplacer et à arriver jusqu'à l'hôpital. Trois blessés ont été pris en charge pendant cette période. Alors qu'il y avait déjà quatre camps de déplacés à proximité de Rutshuru où notre équipe faisait des donations de médicaments, l'arrivée de personnes déplacées s'est traduite par l'apparition d'un nouveau camp à la sortie de Kiwanja.

» Equipe évacuée de Nyanzale
A Nyanzale, les mouvements d'hommes en armes étaient nombreux fin août, quelques accrochages se sont d'ailleurs produits. Pour cette raison, l'équipe basée à Nyanzale a été évacuée, à titre préventif, le 1er septembre alors que nous avions prévu de faire une campagne de vaccination contre la rougeole. Cette campagne, ciblée sur les camps de déplacés et les populations résidentes dans six aires de santé de la région de Nyanzale, devait concerner près de 70.000 enfants âgés de 6 mois à 15 ans. Les violences ont éclaté quand nous nous apprêtions à monter la chaîne de froid pour débuter la vaccination. Nous avons donc dû tout stopper d'autant que certains camps de déplacés et villages se vidaient de leurs habitants.

» Prise en charge des violences sexuelles à Kayna
A Kayna, plus au nord, nous poursuivons notre programme de prise en charge des victimes de violences sexuelles. Les activités médicales sur l'hôpital avaient été transférées aux acteurs locaux, fin août. Mais en l'espace de huit jours, 154 victimes d'un viol sont venues consulter. Face à cette recrudescence - à titre de comparaison, nous enregistrons en moyenne 70 cas par mois à Rutshuru - nous avons décidé de renforcer notre équipe.

»
 Assistance à 2.500 personnes réfugiées en Ouganda
Enfin de l'autre côté de la frontière avec l'Ouganda, une équipe MSF constituée de trois personnes apporte un soutien à plus de 2.500 personnes qui ont fui le Nord Kivu ces derniers jours et se sont réfugiées à Kisoro. L'équipe fournit à ces personnes déplacées des médicaments, un approvisionnement en eau et des abris et construit des latrines sur le site de leur installation.

» Prise en charge des violences sexuelles à Kayna
A Kayna, plus au nord, nous poursuivons notre programme de prise en charge des victimes de violences sexuelles. Les activités médicales sur l'hôpital avaient été transférées aux acteurs locaux, fin août. Mais en l'espace de huit jours, 154 victimes d'un viol sont venues consulter. Face à cette recrudescence - à titre de comparaison, nous enregistrons en moyenne 70 cas par mois à Rutshuru - nous avons décidé de renforcer notre équipe.

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 Assistance à 2.500 personnes réfugiées en Ouganda
Enfin de l'autre côté de la frontière avec l'Ouganda, une équipe MSF constituée de trois personnes apporte un soutien à plus de 2.500 personnes qui ont fui le Nord Kivu ces derniers jours et se sont réfugiées à Kisoro. L'équipe fournit à ces personnes déplacées des médicaments, un approvisionnement en eau et des abris et construit des latrines sur le site de leur installation.

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