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Coronavirus au Niger : MSF ouvre un centre de traitement à Niamey, épicentre de l’épidémie

MSF soutient les équipes du ministère de la Santé Publique dans le centre d'appel du SAMU. Niamey. 2020. 
MSF soutient les équipes du ministère de la Santé Publique dans le centre d'appel du SAMU. Niamey. 2020.    © Nathalie San Gil/MSF

Les équipes MSF ont construit un centre de traitement du coronavirus à Niamey, ville qui concentre plus de 90 % des cas au Niger, et travaillent à sensibiliser les communautés à la maladie. L’association reste active dans d’autres régions du pays pour faire face à la propagation du virus, et s’inquiète du sort des populations des zones touchées par l’insécurité.

Depuis le début de la pandémie, près d’un millier de personnes ont été testées positives au coronavirus au Niger. Face à la propagation de la maladie, les équipes MSF ont entrepris la construction d’un centre de traitement à Niamey, la capitale du pays. Après six semaines de travaux, il est désormais ouvert et permet de prendre en charge jusqu’à 100 patients, avec une capacité initiale de 50 places. 

Denis Dupuis, coordinateur logistique et technique pour MSF, détaille les enjeux de cette construction : « En quelques semaines à peine, nous avons monté une structure semi-permanente, complètement autonome, afin de limiter les risques de propagation vers l’hôpital voisin. Les lits sont séparés par une distance d’un à deux mètres, les lieux sont bien ventilés et offrent de bonnes conditions de contrôle des infections. Tout cela permettra de limiter les risques de contamination et de mieux protéger le personnel médical et les patients. »

Le centre de traitement du coronavirus construit par MSF se situe dans l’enceinte de l’hôpital National Amirou Boubacar Diallo, aussi appelé Lamordé. Plus d'une centaine de personnes ont été recrutées et formées à la prise en charge des patients atteints de coronavirus. Niger. 2020. 
 © Nathalie San Gil/MSF
Le centre de traitement du coronavirus construit par MSF se situe dans l’enceinte de l’hôpital National Amirou Boubacar Diallo, aussi appelé Lamordé. Plus d'une centaine de personnes ont été recrutées et formées à la prise en charge des patients atteints de coronavirus. Niger. 2020.  © Nathalie San Gil/MSF

L’un des cinq bâtiments principaux reçoit les cas dits suspects avec complications, tandis que les quatre autres sont destinés aux cas dits confirmés qui nécessitent une hospitalisation. Afin d’assurer le bon fonctionnement de cette structure, MSF a recruté et formé une centaine de personnes.

Un travail avec les communautés

MSF soutient également le centre d'appels du Service d’aide médicale d'urgence (SAMU) de Niamey, qui fonctionne en continu, ainsi que les équipes mobiles dans cinq communes de la capitale. Concrètement, les équipes MSF apportent un soutien à la gestion des appels et au renvoi des patients vers des structures de santé ou vers le centre de traitement du coronavirus.

MSF soutient les équipes du ministère de la Santé Publique dans le centre d'appel du SAMU. Niamey. 2020. 
 © Nathalie San Gil/MSF
MSF soutient les équipes du ministère de la Santé Publique dans le centre d'appel du SAMU. Niamey. 2020.  © Nathalie San Gil/MSF

Ces équipes d'intervention mixtes de MSF et du ministère de la Santé Publique assurent également un soutien psychologique. « Ce travail au sein des communautés est crucial car la réponse à une pandémie ne peut pas uniquement se faire dans les structures de santé, détaille Audace Ntezukobagira, coordinateur de l'équipe mobile d’urgence MSF. La population craint encore d’être stigmatisée par le voisinage si une ambulance avec des hommes en combinaison de protection arrive à leur domicile. Un important travail de sensibilisation est mené afin d’assurer une meilleure compréhension de la maladie et d’assurer solidarité, bienveillance et confiance dans cette réponse. »

De nombreuses rumeurs et fausses informations accompagnent cette pandémie et il n’est pas toujours évident de faire respecter les mesures préventives, essentielles pour freiner la propagation du virus. C’est l'une des raisons pour lesquelles MSF travaille activement avec les communautés, pour partager les bonnes informations sur la maladie et garantir une adhésion de tous à la réponse.

Insécurité dans le sud du pays

Des cas de coronavirus ont été recensés dans des régions parfois isolées et éloignées de la capitale, dans lesquelles MSF est présente. Les équipes doivent alors faire preuve d’une vigilance accrue, comme c’est le cas dans les zones de Zinder, Maradi et Agadez. Dans les régions de Diffa et de Tillabéry, dans le sud-est et le sud-ouest du pays, l’accès aux populations par les humanitaires et les équipes médicales est toutefois rendu difficile par l’insécurité. MSF est particulièrement préoccupée par la manière dont le nouveau virus pourrait affecter les populations vivant dans des environnements précaires. Déjà très vulnérables en raison du contexte d’insécurité et compte tenu de leur accès aux soins de santé limité, les déplacés internes, les migrants ou les réfugiés dans les camps seront encore plus exposés au coronavirus. Il leur est parfois impossible de respecter les mesures barrières.

Dans les structures de santé soutenues par MSF, les mesures de prévention, d’hygiène et du contrôle des infections ont été renforcées. Des zones d’isolement pour les cas suspects de Covid-19 et des zones de triage des patients ont été mises en place. De plus, les activités de sensibilisation et de promotion de la santé ont été renforcées.

Une mobilisation importante est nécessaire face au coronavirus, mais avec le début du pic saisonnier de paludisme et de malnutrition, il est également indispensable de renforcer et maintenir les services de soins de santé primaires et secondaires.

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