Bande de Gaza : une pénurie de carburant aux graves conséquences

Juillet 2009  Ambulance du ministère de la santé  Ville de Gaza
Juillet 2009 - Ambulance du ministère de la santé - Ville de Gaza © Isabelle Merny / MSF

Actuellement, la bande de Gaza est confrontée à une grave rupture de stock de carburant qui oblige les structures de santé publiques à réduire leur offre de soins. MSF a fait don de 17 000 litres de fuel à l'un des principaux hôpitaux de la zone et suit la situation de près.

Actuellement, la bande de Gaza est confrontée à une grave rupture de stock de carburant qui oblige les structures de santé publiques à réduire leur offre de soins. MSF a fait don de 17 000 litres de fuel à l'un des principaux hôpitaux de la zone et suit la situation de près.

Lee 15 avril dernier, cinq organisations internationales, dont MSF, ont été alertées, par le ministère de la santé sur les risques sanitaires que pourrait engendrer cette pénurie (déplacements difficiles pour les personnels de santé, les patients, les ambulances, fonctionnement des générateurs difficile dans les hôpitaux ...)

Selon les autorités sanitaires de la bande de Gaza, chaque mois, les structures de santé publiques auraient besoin de 350 000 litres pour pouvoir fonctionner correctement. Les deux plus grosses structures hospitalières de la bande de Gaza (l'hôpital Al Shifa et l'hôpital européen) disposent généralement d'une réserve maximale d'environ 260 000 litres. Il ne leur restait que 66 000 litres en stock à la date du 15 avril.

Donation de 17 000 litres de fuel. L'hôpital européen - situé dans le sud de la bande de Gaza - a dû fermer préventivement tous ses services à l'exception des soins intensifs et du laboratoire. MSF a réagi dans les 24 heures en effectuant une donation de 17 000 litres à cette structure de 200 lits, ce qui lui permettra de fonctionner à peu près normalement pendant 10 à 15 jours.

Faute d'approvisionnement des centrales électriques, les coupures de courant sont quotidiennes et les réserves de carburant disponibles descendent régulièrement à un niveau critique. Les Gazaouïs sont contraints d'utiliser des générateurs électriques et des bouteilles de gaz issues de la contrebande, de mauvaise qualité, et source d'accidents domestiques graves.

Plus d'un an après la dernière offensive militaire israélienne de janvier 2009, « Plomb durci », la situation générale et sanitaire à Gaza continue donc de se détériorer. Et l'embargo économique imposé par Israël sur la bande de Gaza - renforcé en 2008 - continue d'avoir de graves conséquences, y compris sur le système de santé.


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Les restrictions limitant les importations à Gaza et la liberté de mouvement des Palestiniens continuent d'entraver gravement la vie quotidienne de la population.

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