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Gaza : les annonces sur le corridor maritime et la jetée temporaire ne sont qu’un écran de fumée

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Fonds d'urgence

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Grâce à vous, nos équipes interviennent en urgence auprès des populations qui en ont le plus besoin, partout où nous agissons.

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Les équipes MSF organisent des maraudes afin d'informer les migrants et réfugiés du lieu où se tient la clinique mobile. Comme il est difficile de trouver un lieu fixe pour installer la clinique mobile, il faut venir à la rencontre des migrants et des réfugiés régulièrement pour les informer des soins à leurs disposition.
© Remi Decoster/MSF
Opération

France : assistance aux personnes en migration

5 février 2018

Depuis 2015, Médecins Sans Frontières apporte une assistance médicale aux personnes migrantes exclues des soins sur le territoire français.

Depuis 2017, ces activités médicales se concentrent principalement sur Paris et la région parisienne via une clinique mobile dispensant des soins en santé primaire, de l’information et de l’orientation aux personnes présentes sur les campements. MSF mène également des activités de veille et de plaidoyer aux frontières intérieures françaises (frontières franco-italienne, franco-espagnole et franco-britannique) afin de garantir le respect des droits des personnes exilées. 

En parallèle, un programme dédié à l’accompagnement juridique, médical, psychologique et social de mineurs non-accompagnés est mené en région parisienne depuis 2017 et à Marseille depuis 2020.

© Mohammad Ghannam/MSF
© Mohammad Ghannam/MSF

Ali est traducteur farsi à la clinique mobile de Médecins Sans Frontières. Les cliniques sont installées à la Porte d'Aubervilliers (Paris) une fois par semaine pour fournir des soins de santé primaires aux exilés vivant dans les camps.

Pourquoi Médecins Sans Frontières intervient ?

Face aux politiques de plus en plus brutales de répression des migrations sur le territoire français, Médecins Sans Frontières décide en 2015 d’ouvrir une opération d’assistance médicale d’urgence.

Les exilés vivent un parcours exténuant pour rejoindre la France. Pourtant, à leur arrivée, ils sont confrontés aux labyrinthes administratifs français et à la systématisation des violences policières, qu’ils souhaitent demander l’asile en France ou rejoindre un autre pays de l’Union Européenne. 

Ils vivent dans des conditions indignes, sans accès aux soins de santé et sans que l’État français ne réponde à ses obligations légales de protection et de mise à l’abri.

Notre intervention

L’association ouvre un premier projet en septembre 2015, dans les Hauts-de-France, pour offrir des soins médicaux et de santé mentale aux personnes migrantes.

Camp de réfugiés de la Linière à Grande Synthe, dans le nord de la France.
 © Charles Habib
Camp de réfugiés de la Linière à Grande Synthe, dans le nord de la France. © Charles Habib

Cette intervention permet également de soutenir les centres d’accueil pour mineurs non-accompagnés, de construire une clinique à Calais et de soutenir l’établissement du camp de Grande-Synthe, en partenariat avec la municipalité. Médecins Sans Frontières se retire du camp et effectue une passation d’activité à la permanence d’accès aux soins de santé (PASS) en septembre 2016. 

Après l’évacuation du camp de migrants appelé la « jungle » de Calais à la fin du mois d’octobre de 2016, Médecins Sans Frontières a assuré un suivi en santé mentale des migrants les plus vulnérables, tout en continuant d’apporter son soutien à certaines municipalités et associations de la région. Le projet d’assistance d’urgence aux migrants dans les Hauts-de-France a fermé en décembre 2016.

Après l’évacuation de Calais, Médecins Sans Frontières porte son attention sur Paris, où jusqu’à une centaine de personnes arrivent quotidiennement dans les premiers mois de 2017. Malgré l’ouverture par la mairie de Paris, d’un centre de premier accueil au nord de la ville, à la Porte de la Chapelle, les dispositifs d’accueil sont débordés. Le sous-dimensionnement de ces dispositifs et la complexité du système administratif favorisent alors la multiplication de campements de fortune dans la capitale, régulièrement démantelés par les forces de l’ordre sans solution pérenne de prise en charge et de relogement, un cycle infernal qui continue encore aujourd’hui.

Les cliniques mobiles de Médecins Sans Frontières auprès des exilés vivant sur les campements franciliens visent à améliorer l’accès aux soins de ces personnes dont l’état de santé physique et mentale est gravement détérioré par les longues périodes de vie à la rue. 

Chaque jour, 200 migrants et demandeurs d’asiles, dont des mineurs non accompagnés, sont accueillis dans le centre de transit de la ville de Bayonne. 2018.
 © Mohammad Ghannam/MSF
Chaque jour, 200 migrants et demandeurs d’asiles, dont des mineurs non accompagnés, sont accueillis dans le centre de transit de la ville de Bayonne. 2018. © Mohammad Ghannam/MSF

Dans les régions frontalières, MSF agit aux côtés d’Amnesty International France, la Cimade, Médecins du Monde et le Secours Catholique-Caritas pour mener un travail de veille et d’observation visant à documenter les violations des droits des personnes migrantes et à mener des actions de plaidoyer, de communication et des recours juridiques pour y mettre un terme. Un appui ponctuel, à travers des donations est également apporté aux associations et acteurs locaux intervenant auprès des personnes migrantes.

Bastien Mollo, médecin MSF, examine des personnes évacuées d'un camp près de Paris le 24 mars. MSF a lancé des activités liées à la COVD 19 en France, en se concentrant sur les personnes vulnérables vivant dans la rue, comme les migrants.
 © Agnes Varraine-Leca/MSF
Bastien Mollo, médecin MSF, examine des personnes évacuées d'un camp près de Paris le 24 mars. MSF a lancé des activités liées à la COVD 19 en France, en se concentrant sur les personnes vulnérables vivant dans la rue, comme les migrants. © Agnes Varraine-Leca/MSF

De mars à juin 2020, au plus fort de la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19 en France, Médecins Sans Frontières mène une intervention médicale d’urgence auprès des personnes en situation de grande précarité, et notamment des migrants, en Île-de-France et à Marseille. Son intervention à destination de ces personnes vise à garantir la continuité de l’accès aux soins de santé primaire ainsi que l’information, l’identification, le test et l’orientation des personnes présentant des symptômes du virus.