Le noma est une maladie totalement évitable et facile à traiter si elle est prise en charge à temps. En l'absence de traitement, elle détruit la peau et les os du visage en quelques semaines seulement, entraînant la mort d'environ 90 % des personnes infectées. Les 10 % qui survivent sont confrontés à un avenir fait de douleur, de défiguration et de stigmatisation sociale. La maladie touche le plus souvent des enfants malnutris ou dont le système immunitaire est affaibli.
Le Nigéria est le principal pays ayant appuyé la demande de reconnaissance du noma en tant que maladie tropicale négligée. En janvier 2023, le ministère de la santé nigérian a soumis à l'OMS un dossier comprenant une lettre de demande officielle, des lettres de soutien de 31 pays et un dossier démontrant que le noma répond aux critères d'inclusion. MSF a soutenu le Nigeria pour fournir les données médicales nécessaires, basées sur des années de recherche et sur l'expérience de MSF dans le traitement des survivants du noma, dans l'espoir que cette inscription suscitera une plus grande attention, un diagnostic plus précoce et des recherches plus approfondies.