République démocratique du Congo : Nouvelle attaque contre Médecins Sans Frontières

Consultation prénatale lors d'un dispensaire mobile dans le camp de Bukombo près de Masisi
Consultation prénatale lors d'un dispensaire mobile dans le camp de Bukombo, près de Masisi © Yasuyoshi Chiba

Kinshasa, le 21 novembre 2011 - Dans la nuit du 20 au 21 novembre, des hommes armés se sont introduits de force dans l’enceinte de la résidence MSF et ont ouvert le feu. Un membre de l’équipe a été blessé par balle au niveau de l’épaule. Secouru par ses collègues, son état est désormais stable.

Afin de préserver la sécurité de ses équipes, MSF a dû suspendre les interventions mobiles du projet jusqu’à nouvel ordre. Néanmoins, MSF continuera à assurer un service d’urgence minimum en soutien à l’Hôpital général de référence de Masisi.
MSF déplore cette violence qui entrave à nouveau sa capacité à porter secours et assistance aux populations. 

En plus du choc subi par notre équipe, cet incident empêche le bon fonctionnement de nos activités médicales sur place et par conséquent, porte atteinte aux populations locales, a déclaré Gaël Hankenne, chef de mission de MSF à Kinshasa.

Cette attaque survient alors que MSF est régulièrement la cible d’agressions à l’encontre de ses équipes. En avril 2011, au Sud-Kivu, deux membres de MSF avaient déjà été blessés par balle, forçant également l’organisation à suspendre temporairement une partie de ses activités dans la région.

MSF est présente en RDC depuis 1981 et  délivre des soins de santé primaires et spécialisés dans les hôpitaux, dans des centres de santé ou cliniques mobiles à travers le pays.

MSF est présente depuis 2007 dans la zone de santé de Masisi et assure l’ensemble des soins de santé secondaires dans l’Hôpital général de référence de Masisi, ainsi que les soins primaires dans les centres de santé de Masisi et Nyabiondo. MSF a également mis en place un système de cliniques mobiles afin de porter assistance aux malades dans le camp de déplacés de Bukombo et dans des zones enclavées par l’insécurité. L’an dernier, MSF a mené 108 952 consultations et 1 783 chirurgies dans la seule zone de Masisi.

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