Bilan des opérations de MSF
Trois mois après le tsunami du 26 décembre dernier, les équipes MSF
sont toujours à pied d'oeuvre au Sri Lanka et en Indonésie.
Actuellement, 89 volontaires internationaux travaillent en Indonésie,
29 au Sri Lanka. Après la phase d'urgence aiguë et face à la présence
massive d'acteurs de l'aide, les opérations de MSF ont décru. Elles
sont entrées dans une phase de post-urgence, principalement à travers
des programmes de soins, en soutien aux structures locales.
Dans les jours qui ont suivi le sinistre, l'intervention de MSF en Thaïlande s'est limitée à des donations de matériel médical à plusieurs hôpitaux de la province de Phang Nga. Dans un second temps, un programme d'aide aux migrants birmans, dont la situation déjà très précaire a été aggravée par le tsunami, a été mis en place. Au sud de l'Inde, MSF assure un soutien psychosocial des victimes.
Les efforts de MSF se poursuivent dans les deux pays pour fournir une aide matérielle, des soins médicaux et psychologiques de qualité aux sinistrés. A travers des activités qui sortent de son champ de travail habituel (aide à la construction de bateaux de pêche, mise en place d'une fabrique de briques...) MSF tente aussi d'aider des familles à se reconstruire une autonomie.
Par ailleurs, le 28 mars, vers 23 heures environ, un séisme d'une magnitude de 8,2 sur l'échelle de Richter a frappé la zone sud-ouest de la côte de Sumatra, provoquant des morts et des blessés, de gros dégâts matériels, et générant la panique parmi la population vivant dans la zone affectée. Les équipes MSF déjà présentes dans la région ont immédiatement évalué la situation à Sumatra ainsi que sur les îles de Simeuleu et de Nias. L'île de Nias est la plus difficile d'accès : sans connaître l'état de l'aéroport, il fallait s'assurer d'avoir des hélicoptères avec une autonomie suffisante pour faire l'aller retour si les pistes étaient impraticables.
Une équipe composée d'un infirmier chef de mission, d'un médecin et d'un logisticien et armée d'un kit d'urgence, est arrivée jeudi 31 mars sur l'île de Nias. Dans la ville principale, les blessés les plus graves avaient déjà été évacués vers l'hôpital de Meulaboh. Les équipes, ainsi que d'autres organismes d'aide, sont en train d'évaluer la situation dans le reste de cette île, grande comme un département français. Toutes les routes ayant été coupées, l'accès aux villes et villages est difficile et prends du temps.