71|21 : Médecins Sans Frontières s'expose en gare(s)

Le 12 janvier 2010, un séisme dévastateur en Haïti fait  près de 222 000 morts et 1,5 million de sans-abris selon les chiffres officiels. Malgré leur mobilisation immédiate, les équipes médicales sur place font face à la destruction de la quasi-totalité du système de santé. Port-au-Prince, la capitale du pays, est partiellement détruite et la capacité de réponse de l'État haïtien est gravement affectée. Enfin, l’existence d’une seule et unique voie d’accès aérienne, l’aéroport de Port-au-Prince, crée des di
Le 12 janvier 2010, un séisme dévastateur en Haïti fait  près de 222 000 morts et 1,5 million de sans-abris selon les chiffres officiels. Malgré leur mobilisation immédiate, les équipes médicales sur place font face à la destruction de la quasi-totalité du système de santé. Port-au-Prince, la capitale du pays, est partiellement détruite et la capacité de réponse de l'État haïtien est gravement affectée. Enfin, l’existence d’une seule et unique voie d’accès aérienne, l’aéroport de Port-au-Prince, crée des difficultés majeures dans le déploiement de l’aide internationale. © Kadir Van Lohuizen/Noor

A l’occasion des 50 ans de Médecins Sans Frontières, l’organisation, en partenariat avec SNCF Gares et Connexions, propose l'exposition 71|21 qui retrace les événements marquants de son histoire à travers une série de clichés emblématiques, capturés par des photographes engagés. Une série d'expositions inédites à découvrir dès le vendredi 30 avril sur le parvis de la Gare de Lyon - Paris. 

Depuis sa création en 1971, Médecins Sans Frontières (MSF) a croisé la route de nombreux photographes de renom soucieux de rendre compte du sort des populations frappées par la guerre, affectées par les épidémies ou les catastrophes naturelles, contraintes aux migrations, exclues des soins. Animés par une volonté commune de documenter ces situations complexes, photographes et équipes MSF évoluent sur les mêmes terrains d’intervention. 

2021 marque les 50 ans de MSF. A cette occasion, l’organisation propose une sélection de clichés parmi les plus représentatifs et les plus marquants de son histoire, et laisse la parole à quelques-uns des photographes qui ont évolué aux côtés de ses équipes. En donnant un visage aux victimes de ces crises humanitaires, ils montrent également l'action de ceux qui leur viennent en aide.

Des déclinaisons exclusives

Dans chacune des trois gares qui accueillera MSF, le contenu de l'exposition sera décliné selon une thématique particulière. A Paris, l'accent sera mis sur les conflits et la médecine humanitaire. A Strasbourg, 71/21 retrace 50 années d'assistance aux populations déplacées et réfugiées à travers le monde. Et à Bordeaux, la logistique sera mise à l'honneur.  Trois lieux, trois rendez-vous !

Kurdistan. Sayeed Sadiq. Février 1992. Les réfugiés qui étaient restés à Sayeed Sadiq après le bombardement d'octobre 1991 retournent maintenant dans leur ville natale, Kalar. La population de Sayeed Sadiq diminue de 2 000 à 3 000 personnes par semaine et compte désormais environ 15 000 habitants. En 1992, un an et demi après la première guerre du Golfe contre l’Irak, le soulèvement kurde et la répression de Bagdad, les Kurdes vivent dans un pays autonome de facto, aux prises avec un système complètement détruit, un blocus irakien et 35 0000 déplacés. ©John Vink/MAPS

Rwanda. Juillet 1994. Personnes déplacées se dirigeant vers le camp de transit de Rwabusoro, au Rwanda. 100 000 personnes sont passées par ce chemin en 10 jours. Entre 1994 et 1997, les équipes de MSF affrontent une succession de situations inédites alors qu’elles interviennent au cœur des violences extrêmes et des tueries de masses qui touchent la région des Grands lacs. La première intervention de MSF au Rwanda date de 1982. Douze ans plus tard, en avril 1994, les équipes sont présentes dans la quasi-totalité des préfectures du Rwanda lorsque les massacres commencent. En une centaine de jours, entre 500 000 et 800 000 Tutsis sont exécutés, ainsi que de nombreux Hutus opposés aux massacres. ©Roger Job


 

Nigeria. Rann. Juillet 2017. Stigmate de l'explosion d'une bombe le 17 janvier sur les murs d’une maison à Rann. Depuis 2009, les populations de la région du lac Tchad, et notamment de l’État du Borno dans le nord-est du pays, sont victimes du conflit qui oppose les armées du Nigeria et des pays de la région aux groupes armés communément regroupés sous le nom de Boko Haram. Les quelque 2,9 millions de déplacés et réfugiés de la région du lac Tchad (ONU 2020), et particulièrement du nord-est du Nigeria (plus de 2 millions de déplacés), sont nombreux à vivre dans des villes, des camps ou des enclaves contrôlées par les militaires, dans des conditions extrêmement précaires. Les interventions d’assistance aux populations menées par MSF se concentrent donc dans les villes-garnison tenues par l'armée et dans les camps de déplacés et de réfugiés, comme ceux de Maiduguri ou de Rann. ©Sylvain Cherkaoui

République démocratique du Congo. Masisi. Décembre 2007. Un blessé attend à l'hôpital de Masisi, à environ 80 km à l'ouest de Goma, dans la province du Nord-Kivu, soutenu par MSF depuis août 2007. Fragilisée par des décennies de guerres et de conflits armés, notamment à l’est du pays, la RDC fait constamment face à des urgences sanitaires de grande ampleur, dont des épidémies récurrentes. L’insécurité, la faiblesse de son système de santé et les contraintes logistiques limitent l'accès aux soins pour les populations. L’Est du pays a été ravagé par des guerres qui ont fait près de 6 millions de morts entre le milieu des années 1990 et le début des années 2000. Depuis, les affrontements entre groupes armés continuent de secouer cette partie du pays, qui compte 4,5 millions de personnes déplacées sur les plus de 5 millions recensées dans le pays. ©Cédric Gerbehaye/MAPS

Mer Méditerranée. Juillet 2017. L'Aquarius en transit vers l'Italie avec 860 personnes secourues à bord. Parmi elles, le bébé Christ, né à bord d'un bateau en bois surpeuplé, encore attaché à sa mère par le cordon ombilical au moment d’être secouru. Depuis 2015, les équipes MSF interviennent sur des bateaux de sauvetage en Méditerranée centrale, pour porter secours aux personnes qui risquent leur vie en tentant d’atteindre l’Europe, et pallier l'inaction de l'Union européenne face aux naufrages à répétition. Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 20 000 personnes auraient perdu la vie en mer Méditerranée depuis 2014. ©Narciso Contreras


 

1 / 5

Kurdistan. Sayeed Sadiq. Février 1992. Les réfugiés qui étaient restés à Sayeed Sadiq après le bombardement d'octobre 1991 retournent maintenant dans leur ville natale, Kalar. La population de Sayeed Sadiq diminue de 2 000 à 3 000 personnes par semaine et compte désormais environ 15 000 habitants. En 1992, un an et demi après la première guerre du Golfe contre l’Irak, le soulèvement kurde et la répression de Bagdad, les Kurdes vivent dans un pays autonome de facto, aux prises avec un système complètement détruit, un blocus irakien et 35 0000 déplacés. ©John Vink/MAPS

Rwanda. Juillet 1994. Personnes déplacées se dirigeant vers le camp de transit de Rwabusoro, au Rwanda. 100 000 personnes sont passées par ce chemin en 10 jours. Entre 1994 et 1997, les équipes de MSF affrontent une succession de situations inédites alors qu’elles interviennent au cœur des violences extrêmes et des tueries de masses qui touchent la région des Grands lacs. La première intervention de MSF au Rwanda date de 1982. Douze ans plus tard, en avril 1994, les équipes sont présentes dans la quasi-totalité des préfectures du Rwanda lorsque les massacres commencent. En une centaine de jours, entre 500 000 et 800 000 Tutsis sont exécutés, ainsi que de nombreux Hutus opposés aux massacres. ©Roger Job


 

Nigeria. Rann. Juillet 2017. Stigmate de l'explosion d'une bombe le 17 janvier sur les murs d’une maison à Rann. Depuis 2009, les populations de la région du lac Tchad, et notamment de l’État du Borno dans le nord-est du pays, sont victimes du conflit qui oppose les armées du Nigeria et des pays de la région aux groupes armés communément regroupés sous le nom de Boko Haram. Les quelque 2,9 millions de déplacés et réfugiés de la région du lac Tchad (ONU 2020), et particulièrement du nord-est du Nigeria (plus de 2 millions de déplacés), sont nombreux à vivre dans des villes, des camps ou des enclaves contrôlées par les militaires, dans des conditions extrêmement précaires. Les interventions d’assistance aux populations menées par MSF se concentrent donc dans les villes-garnison tenues par l'armée et dans les camps de déplacés et de réfugiés, comme ceux de Maiduguri ou de Rann. ©Sylvain Cherkaoui

République démocratique du Congo. Masisi. Décembre 2007. Un blessé attend à l'hôpital de Masisi, à environ 80 km à l'ouest de Goma, dans la province du Nord-Kivu, soutenu par MSF depuis août 2007. Fragilisée par des décennies de guerres et de conflits armés, notamment à l’est du pays, la RDC fait constamment face à des urgences sanitaires de grande ampleur, dont des épidémies récurrentes. L’insécurité, la faiblesse de son système de santé et les contraintes logistiques limitent l'accès aux soins pour les populations. L’Est du pays a été ravagé par des guerres qui ont fait près de 6 millions de morts entre le milieu des années 1990 et le début des années 2000. Depuis, les affrontements entre groupes armés continuent de secouer cette partie du pays, qui compte 4,5 millions de personnes déplacées sur les plus de 5 millions recensées dans le pays. ©Cédric Gerbehaye/MAPS

Mer Méditerranée. Juillet 2017. L'Aquarius en transit vers l'Italie avec 860 personnes secourues à bord. Parmi elles, le bébé Christ, né à bord d'un bateau en bois surpeuplé, encore attaché à sa mère par le cordon ombilical au moment d’être secouru. Depuis 2015, les équipes MSF interviennent sur des bateaux de sauvetage en Méditerranée centrale, pour porter secours aux personnes qui risquent leur vie en tentant d’atteindre l’Europe, et pallier l'inaction de l'Union européenne face aux naufrages à répétition. Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 20 000 personnes auraient perdu la vie en mer Méditerranée depuis 2014. ©Narciso Contreras


 

1 / 5

Informations pratiques

Tous les lieux d'exposition sont en libre accès. 

Une équipe de médiateurs MSF sera parfois présente à proximité de l'exposition afin de répondre aux questions du public et permettre à ceux qui le souhaitent de s'engager aux côtés de l'association, à travers un don régulier.

Les photographes

Ils se nomment Robin Hammond, Peter Bauza, Olivier Jobard, Lynsey Addario, Sebastiao Salgado, Cédric Gerbehaye, Stephan Vanfleteren, Laurence Geai, John Wessels, Nicole Tung… Bien d’autres encore mériteraient d’être cités. Ils se sont rendus en Tchétchénie ou au Yémen où sévit la guerre, au Népal et en Haïti frappées par un séisme, au Malawi affecté par le VIH, en République démocratique du Congo touchée par le virus Ebola... 

Leurs images illustrent la diversité des contextes d'intervention de MSF à travers la planète. Fondant son action sur une évaluation impartiale des besoins, l'organisation apporte son secours sans discrimination politique, religieuse ou raciale.

Visite virtuelle de l'exposition à Paris

Ils participent

L'exposition est présentée en partenariat avec SNCF Gares et Connexions. Avec la participation des agences MYOP et NOOR.

Pour suivre les actualités des expositions, rendez-vous sur la page de l'événement sur Facebook. 

À lire aussi