République Centrafricaine (RCA) : visite de l’hôpital de Paoua

Hôpital de Paoua service pédiatrique  Novembre 2012
Hôpital de Paoua, service pédiatrique - Novembre 2012 © Corentin Fohlen /Divergence

La RCA détient la deuxième plus faible espérance de vie dans le monde (48 ans). Plusieurs enquêtes réalisées à travers le pays révèlent des taux de mortalité extrêmement élevés – parfois 3 à 5 fois supérieurs aux seuils d’urgence, ce qui indique la nécessité d’une assistance médicale immédiate.

La RCA, pays politiquement instable, est en situation d’urgence médicale chronique. L'accès aux soins est un problème majeur, notamment pour des pathologies pourtant évitables et curables comme le paludisme, les infections respiratoires et les maladies diarrhéiques. Ainsi, selon une étude récemment menée par MSF, 60% des enfants de moins de 5 ans décèdent à leur domicile.

A cela plusieurs raisons : décennies de conflits, précarité de la population, manque de personnels de santé, faible présence sanitaire hors de la capitale, ruptures de stocks de médicaments, infrastructures routières défaillantes, manque de moyens de transport... Et, sans garantie de davantage de stabilité politique, les financements internationaux risquent d'encore diminuer.

Depuis 2006, MSF travaille à l’hôpital de Paoua, au nord ouest, dans les services pédiatrie, chirurgie, maternité, médecine, VIH et tuberculose. MSF soutient plusieurs centres de santé ainsi que les programmes de vaccination. En novembre 2012, C. Fohlen, photographe, y a effectué un reportage pour le magazine "Phosphore". Visite en images de ce projet.

Mary-Jane est médecin. C’est sa première mission avec MSF : « Ca a été un choc (…) Ce que j’ai vu m’a bouleversée (…) Ici, tout est question de survie (…) On fait ce qu’on peut avec ce qu’on a (…) On vit le pire et le meilleur ».

De janvier à décembre 2012, 3 475 enfants ont été hospitalisés et 1 200 ont été admis dans notre programme nutritionnel : « les enfants arrivent très affaiblis, à l’article de la mort, et quelques jours plus tard les voilà prêts à repartir. C’est la partie la plus gratifiante », se réjouit Mary-Jane.

La RCA détient également le taux de prévalence de sida le plus élevé d’Afrique centrale. Les ruptures de stocks de traitements sont régulières et peuvent parfois durer plusieurs mois. De janvier à décembre 2012, 478 patients ont été suivis dans notre programme VIH, dont 332 sous antirétroviraux ; et 214 patients ont été suivis dans notre programme tuberculose.

Entre janvier et décembre 2012, MSF a dispensé près de 80 477 consultations à hôpital et dans les centres de santé, y compris pour des victimes de violence sexuelle. Près de 7 500 patients ont été hospitalisés : plus de 1400 interventions chirurgicales réalisées et 1 666 accouchements menés dont 132 césariennes.

A Paoua, chaque mois, nos équipes prennent aussi en charge environ 30 cas de morsures de serpent. Même pris en charge rapidement, ce type de blessure peut entrainer des complications médicales graves et nécessiter plusieurs passages au bloc opératoire et de nombreux jours d’hospitalisation.

En 2010, le réseau de référence des cas sévères via des moyens de transport locaux a été renforcé. Ainsi, MSF a mis en place un service de motos afin d’amener, gratuitement, les patients des centres de santé à l’hôpital.

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La RCA détient la deuxième plus faible espérance de vie dans le monde (48 ans). Plusieurs enquêtes réalisées à travers le pays révèlent des taux de mortalité extrêmement élevés – parfois 3 à 5 fois supérieurs aux seuils d’urgence, ce qui indique la nécessité d’une assistance médicale immédiate.

La RCA, pays politiquement instable, est en situation d’urgence médicale chronique. L'accès aux soins est un problème majeur, notamment pour des pathologies pourtant évitables et curables comme le paludisme, les infections respiratoires et les maladies diarrhéiques. Ainsi, selon une étude récemment menée par MSF, 60% des enfants de moins de 5 ans décèdent à leur domicile.

A cela plusieurs raisons : décennies de conflits, précarité de la population, manque de personnels de santé, faible présence sanitaire hors de la capitale, ruptures de stocks de médicaments, infrastructures routières défaillantes, manque de moyens de transport... Et, sans garantie de davantage de stabilité politique, les financements internationaux risquent d'encore diminuer.

Depuis 2006, MSF travaille à l’hôpital de Paoua, au nord ouest, dans les services pédiatrie, chirurgie, maternité, médecine, VIH et tuberculose. MSF soutient plusieurs centres de santé ainsi que les programmes de vaccination. En novembre 2012, C. Fohlen, photographe, y a effectué un reportage pour le magazine "Phosphore". Visite en images de ce projet.

Mary-Jane est médecin. C’est sa première mission avec MSF : « Ca a été un choc (…) Ce que j’ai vu m’a bouleversée (…) Ici, tout est question de survie (…) On fait ce qu’on peut avec ce qu’on a (…) On vit le pire et le meilleur ».

De janvier à décembre 2012, 3 475 enfants ont été hospitalisés et 1 200 ont été admis dans notre programme nutritionnel : « les enfants arrivent très affaiblis, à l’article de la mort, et quelques jours plus tard les voilà prêts à repartir. C’est la partie la plus gratifiante », se réjouit Mary-Jane.

La RCA détient également le taux de prévalence de sida le plus élevé d’Afrique centrale. Les ruptures de stocks de traitements sont régulières et peuvent parfois durer plusieurs mois. De janvier à décembre 2012, 478 patients ont été suivis dans notre programme VIH, dont 332 sous antirétroviraux ; et 214 patients ont été suivis dans notre programme tuberculose.

Entre janvier et décembre 2012, MSF a dispensé près de 80 477 consultations à hôpital et dans les centres de santé, y compris pour des victimes de violence sexuelle. Près de 7 500 patients ont été hospitalisés : plus de 1400 interventions chirurgicales réalisées et 1 666 accouchements menés dont 132 césariennes.

A Paoua, chaque mois, nos équipes prennent aussi en charge environ 30 cas de morsures de serpent. Même pris en charge rapidement, ce type de blessure peut entrainer des complications médicales graves et nécessiter plusieurs passages au bloc opératoire et de nombreux jours d’hospitalisation.

En 2010, le réseau de référence des cas sévères via des moyens de transport locaux a été renforcé. Ainsi, MSF a mis en place un service de motos afin d’amener, gratuitement, les patients des centres de santé à l’hôpital.

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