De novembre 2014 à janvier 2015, l’Hôpital Général de Référence de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, en RDC, a soigné des centaines d’enfants, premières victimes d’un pic de paludisme sans précédent. Il s’agit du pic de paludisme le plus important auquel le personnel congolais ait jamais eu à faire face, à la fois en termes de gravité, mais aussi de nombre des cas et de durée du pic.
© Leonora Baumann
Opération

RDC : soins de santé primaire et secondaire pour les populations du Nord-Kivu

14 février 2018

Depuis 2005, Médecins Sans Frontières soutient l’hôpital de Rutshuru dans la région du Nord-Kivu, et offre des soins de santé primaire et secondaire aux populations de l’est de la République démocratique du Congo. 

Dans l’hôpital de Rutshuru, Médecins Sans Frontières offre aux populations des soins médicaux, chirurgicaux, pédiatriques et obstétriques ainsi que la prise en charge de la malnutrition. En 2018, l’activité de Médecins Sans Frontières au Nord-Kivu se développe avec le soutien à des structures de santé périphériques pour la création d’un réseau qui permette de faciliter l’accès aux soins pour les communautés de la région.

A Rutshuru, dans l'est de la République démocratique du Congo, il y a en moyenne deux pics de paludisme par an. L'enjeu, pour lutter contre cette maladie parasitaire, est de la diagnostiquer rapidement, pour éviter l'évolution vers une forme mortelle.

Pourquoi Médecins Sans Frontières intervient ?

L’hôpital de Rutshuru ouvre en 2005 en réponse aux affrontements entre groupes armés et face au constat d’une offre de soins limitée dans la région. Médecins Sans Frontières offre alors des soins chirurgicaux et une prise en charge médicale des victimes de violences. Le projet évolue rapidement vers un soutien à l’ensemble des services de l’hôpital. 

Après la signature d’un traité de paix entre le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), groupe armé rebelle, et le gouvernement en 2009, un désengagement progressif des équipes de Médecins Sans Frontières est envisagé, services par services. Celui-ci est décidé en 2014, après une enquête de mortalité rétrospective, réalisée suite aux affrontements entre le groupe rebelle M23, issu du CNDP et le gouvernement. En 2017, compte tenu d’une augmentation de l’instabilité dans la région, Médecins Sans Frontières s’engage de nouveau à soutenir l’hôpital de Rutshuru.

Notre intervention

Les équipes de Médecins Sans Frontières offrent des soins de santé primaire et secondaire aux populations de Rutshuru et de ses alentours, en soutenant de nombreux services de cet hôpital. Elles appuient le personnel de la salle d’urgence, du bloc chirurgical, d’un service de pédiatrie,  et des services dédiés aux violences sexuelles et à la malnutrition 

Dans les zones de santé de Bambu et Kibirizi, un soutien est également apporté aux services des urgences, de pédiatrie, de nutrition et de prise en charge des victimes de violences sexuelles. MSF assure aussi les transferts des cas plus graves vers l’hôpital de Rutshuru.

Au regard de la détérioration de la situation sécuritaire et des violences causées par l’activisme des groupes armés depuis 2015, en juin 2018 Médecins Sans Frontières a ouvert un projet dans le territoire de Lubero, avec un support particulier aux urgences, aux services pédiatriques, ainsi qu’aux unités de nutrition et de prise en charge des victimes de violences sexuelles.