Pourquoi Médecins Sans Frontières intervient ?
La mortalité maternelle au Nigéria est l’une des plus élevées d’Afrique : on compte 814 décès pour 100 000 naissances vivantes (OMS, 2016) et ce taux peut considérablement augmenter en fonction des régions. Dans l’État de Jigawa, qui compte près de 5 millions d’habitants, il serait de plus de 2 000 décès pour 100 000 naissances vivantes, selon certaines estimations.
Au Nigeria, les fistules vésico-vaginales, une pathologie stigmatisante, sont un problème majeur de santé publique. Selon les estimations, plus de 800 000 femmes nigérianes en souffriraient.
Notre intervention
Médecins Sans Frontières ouvre en 2008 un projet de gestion et de prise en charge des urgences obstétriques dans l’hôpital général de Jahun, au centre de l’Etat de Jigawa.
L’objectif est d’améliorer les soins dans ce domaine et, par conséquent, de réduire la mortalité maternelle et infantile. L’hôpital comporte donc une unité de soins intensifs et une unité de néo-natalogie. Une attention particulière est portée sur la fistule vésico-vaginale, qui survient généralement suite à un accouchement prolongé et difficile, une pathologie pour laquelle les équipes de Médecins Sans Frontières sont en capacité de proposer des soins chirurgicaux et un accompagnement spécifique.
En 2016, Médecins Sans Frontières décide d’apporter son soutien à 3 centres de santé primaire de Jahun , dans le domaine des soins obstétricaux et néonatals. L’objectif est d’améliorer l’accès à des soins gratuits, afin d’identifier et de prévenir d’éventuelles complications lors de l’accouchement, et de diminuer ainsi le nombre de patientes reçues dans la maternité de l’hôpital général de Jahun, spécialisée dans les cas compliqués. En général, environ 1 000 femmes par mois sont accueillies dans ces centres : les grossesses à risques et les accouchements représentent 70 % des consultations réalisées.