Vaccins : un destin évitable

20% des bébés nés chaque année ne reçoivent pas les vaccins de base dont ils ont besoin afin d'être protégés contre des maladies mortelles comme la rougeole.

C'est pourquoi Venetia Dearden s'est rendue au Mali avec Médecins Sans Frontières pour constater l'importance des vaccins pour les familles, ainsi que les trajets que les mères doivent parcourir pour faire vacciner leurs enfants. Elles peuvent parcourir des heures, voire des jours de marche pour atteindre les centres de vaccination.

Pendant la première année de leur vie, les enfants doivent être vaccinés à cinq reprises. Dans certaines parties du monde, il peut être extrêmement difficile pour les enfants et leurs accompagnateurs de venir si souvent s'ils vivent loin d'un point de vaccination ou ne peuvent se permettre le coût du transport. Comme dans beaucoup d'autres pays, ces femmes, qui sont les responsables de leur famille quand il s'agit de problèmes de santé, veulent faire vacciner leurs enfants pour les protéger de plusieurs maladies potentiellement mortelles qui frappent la région.

Dans le meilleur des cas, MSF et d'autres organismes amèneraient les vaccins au plus près des patients, là où ils vivent, dans n'importe quelles conditions. Mais cela n'est pas possible à l'heure actuelle, car la plupart des vaccins disponibles aujourd'hui ne sont pas conçus pour les environnements difficiles dans lesquels ils doivent être utilisés. Pour ne donner qu'un exemple : l'établissement et le maintien de la chaîne du froid est très difficile dans des endroits où l'électricité est difficile à trouver, sans parler de la glace. C'est pourquoi MSF plaide pour une approche globale de développement et de diffusion de vaccins qui prendrait en compte les conditions de vie dans les pays où ces vaccins sont vraiment nécessaires, car ils pourraient éviter la moitié des décès, ainsi que les souches particulières de maladies trouvées dans ces endroits.

Allez plus loin : "MSF demande de bénéficier de vaccins à prix négociés"

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