Sud-Soudan - Nouvel épisode de violence dans le Jonglei

Centre de santé de MSF à Pieri Jonglei Sud Soudan.
Centre de santé de MSF à Pieri, Jonglei, Sud Soudan. © Susan Sandars / MSF

L'Etat du Jonglei connaît un nouvel épisode de violence, trois semaines après la dernière attaque survenue à la fin août. MSF prend en charge les blessés.

Le 20 septembre, de nouveaux affrontements ont éclaté à Duk Patdiet, dans l'Etat du Jonglei, Sud-Soudan. Ce dernier événement vient s'ajouter aux nombreux épisodes de violences survenus dans la région depuis le début de l'année 2009.

Fin septembre, un total de 43 blessés ont été pris en charge dans la clinique gérée par MSF à Pieri. Ceux qui ont eu le plus de chance ont été amenés par leurs familles sur des brancards, d'autres sont venus à pieds, souvent après avoir marché plusieurs heures voire des jours.

Les équipes médicales ont soigné des blessures de tous types, des plaies superficielles, des fractures, des blessures par balles à la poitrine et à l'abdomen.

MSF a également aidé à l'évacuation de dix enfants. Ils avaient besoin d'une prise en charge médicale spécifique et ont été transférés du lieu des affrontements à l'hôpital de Juba, géré par le ministère de la Santé.

A l'arrivée des premiers patients dans la clinique de Pieri, les médecins, infirmières et logisticiens de MSF ont travaillé sans relâche pour prendre en charge les cas urgents, organiser l'extension des capacités d'hospitalisation, mettre un réseau électrique pouvant fonctionner nuit et jour et trouver des donneurs de sang pour les plus graves blessures.

Onze patients nécessitant une intervention chirurgicale ont dû être transférés par avion vers les hôpitaux MSF de Nasir et Leer. Pour les blessés, les conditions sanitaires rendent le risque d'infection élevé et le suivi médical compliqué.

Les affrontements de Duk Patdiet sont les plus récents d'une série de violentes attaques survenues cette année. Depuis mars, les équipes MSF ont traité plus de 343 blessés, principalement dans les Etats du Jonglei et du Haut-Nil.

Selon les chiffres officiels, près de 140 000 personnes auraient été déplacées cette année dans la région du fait de la violence et de l'insécurité. Les attaques perpétrées par la LRA (Armée de Libération du Seigneur) dans les Etats équatoriaux auraient également forcé près de 65 000 Soudanais à quitter leur maison, sans compter les morts et enlèvements de centaines d'autres.

Les équipes MSF travaillent au Soudan depuis 1978, fournissant une assistance médicale d'urgence. En plus des nombreux épisodes de violence dans la région, la malnutrition y sévit de manière endémique, les taux de mortalité maternelle sont très haut, la tuberculose et des maladies moins connues comme le kala azar sont des problèmes courants, et les épidémies de méningite, rougeole, choléra et paludisme sont récurrentes.

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