République Centrafricaine – Un coup d’état aggrave une crise déjà chronique

24 mars 2013 : après avoir menacé le pouvoir pendant quelques mois, les colonnes des rebelles de la Séléka entrent dans Bangui, capitale de la RCA, et poussent le président François Bozizé à fuir. La capitale centrafricaine est en proie aux pillages, et aux violences... MSF, présente dans le pays depuis plus de quinze ans, prend en charge les blessés.

Les deux autres hôpitaux MSF, à Paoua et Carnot, sont eux peu touchés par la violence, et ils continuent de fonctionner normalement. Mais à Bangui, l'insécurité menace le travail des équipes. Les bureaux et la résidence des expatriés ont été pillés... Pas de violences physiques cependant.

Mi avril, MSF a appelé toutes les parties à respecter l'accès aux soins des patients, le personnel médical et les infrastructures. L'aide humanitaire est déjà très insuffisante, et des milliers de personnes ont besoin de soins.

La crise que connaît la République Centrafricaine n'est pas nouvelle. Cela fait vingt ans qu'elle frappe le pays en silence. Bien avant le mois de décembre dernier, la RCA souffrait déjà d'une urgence médicale chronique.

Aujourd'hui, s'ajoute à cela le flot des centrafricains qui quittent leur pays. Le Tchad voisin, qui accueille des réfugiés depuis le début de la crise, a vu 10 000 personnes franchir la frontière en quelques jours début avril. Venus du nord, ils racontent les villages attaqués et brûlés, les proches tués.

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