[Podcast] Mission clandestine en Afghanistan

Mission clandestine en Afghanistan

Hiver 1986, Juliette Fournot fait partie d’une caravane d’infirmiers et de médecins à destination des vallées de Teshkan et Yaftal, dans le Badakhshan, aux confins du nord-est de l'Afghanistan. Ils s’y rendent pour soigner les communautés et former le personnel local au plus près de la ligne de front.

En janvier 1980, 15 jours après l'invasion soviétique de l'Afghanistan, MSF m'a contactée pour me joindre à une mission exploratoire au Pakistan, dans les zones tribales, le long de la frontière afghane où il y avait un afflux de réfugiés d'à-peu-près un million de réfugiés en plein hiver qui déboulaient d'Afghanistan suite à la répression qui s'abattait sur le pays et qui avait été initiée par le régime communiste de Kaboul en 1979. Le régime communiste de Kaboul perdait le contrôle et a fait appel à l'Union Soviétique pour garder le contrôle sur le gouvernement en Afghanistan. 

On a proposé un programme d'assistance humanitaire à la demande de l'UNHCR dans les camps de réfugiés qui se constituaient. C'étaient d'ailleurs à peine des camps de réfugiés. On voyait les gens arriver d'Afghanistan pieds nus. Ils marchaient dans la neige, dans les montagnes. Ils se faisaient des petits abris de fortune avec des bouts de nattes et trois bouts de bâches. Et déjà, ce qui nous a frappés à l'époque, c'est que les gens disaient, en général les hommes bien sûr : « Ben voilà, nous on est arrivés ici, on est en sécurité mais c'est à l'intérieur qu’il y a des besoins ». 

L’UNHCR avait demandé à MSF d'inclure une femme parlant le dari avec des compétences médicales dans la mission exploratoire, parce qu'ils étaient tout à fait conscients déjà à cette époque, qu’on ne pouvait pas faire une évaluation de la santé des réfugiés et des femmes - ce sont les femmes qui sont un peu le goulot d’étranglement de l'accès à la famille - et des femmes sans avoir du personnel médical féminin. Je souligne cela parce que le sujet de l'accès aux soins des femmes en Afghanistan continue d'être un sujet brûlant et le sujet des droits des femmes en Afghanistan continue d'être un sujet brûlant, et ce que je veux souligner, c'est que c'était déjà à l'époque la réalité afghane. 

Donc à partir de cette époque-là, on a fait une proposition, bien sûr à l'UNHCR, qui a été transmise au gouvernement pakistanais, d'installer des programmes dans les camps de réfugiés de Peshawar jusqu’au Baloutchistan. Et ces programmes ont été rejetés par le Pakistan au motif qu’ils ne pouvaient pas assurer notre sécurité dans les zones tribales. C'est là qu’à MSF s'est posée la question : qu'est-ce qu'on va faire ? 

À l’époque, MSF n’est qu’une petite structure de quelques employés, au sein de laquelle les débats sont déjà animés. Une question brûle toutes les lèvres : sans visa ni autorisation du gouvernement afghan, peut-on organiser une mission illégale en Afghanistan ?

On avait l'intention de travailler en toute légalité à partir de Kaboul. Mais les visas ont été refusés. Refusés, renseignements pris, évidemment, c'étaient les soviétiques qui ne voulaient pas du tout de témoins en Afghanistan. Déjà les Nations Unies étaient paralysées à Kaboul et n'avaient pas accès aux populations civiles en dehors de Kaboul. Les campagnes de vaccination avaient déjà été arrêtées depuis les soulèvements qui avaient suscité une répression très brutale et massive de la part du gouvernement communiste de Kaboul et de l'armée soviétique qui est entrée à leur rescousse. 

Donc, une fois qu'on a eu ce refus, la proposition a été d'aller voir sur place, de faire des missions exploratoires, illégales donc, clandestines en un sens, pour au moins faire un état de la situation. À partir de l'entrée des soviétiques, il y a une espèce de muraille qui s'est faite autour de l'Afghanistan, une muraille de silence. Les reporters et les journalistes n'obtenaient aucun droit et aucun visa évidemment de circuler en Afghanistan. Les grandes rédactions ne donnaient pas de mandat ou de mission à leurs reporters, si bien qu'il y avait quelques freelances et aventuriers. C'étaient les seuls qui allaient et qui se risquaient en Afghanistan pour rapporter des reportages qui étaient quand même très parcellaires, très simplistes parce qu'ils allaient juste de l'autre côté de la frontière sur des fronts de moudjahidines où il ne se passait pas grand-chose, et puis ils n’avaient pas accès aux populations civiles. Et c'est pour ça qu’il fallait qu'on voit de nos propres yeux ce qui se passait en Afghanistan. 

Les réticences à mener des opérations clandestines en Afghanistan, occupée alors par l’armée soviétique, sont nombreuses au sein de Médecins Sans Frontières. Pourtant, des missions exploratoires s’organisent et voient le jour pour évaluer les besoins de la population civile. 

D'abord, à un jour de la frontière à pied, à l'intérieur de l’Afghanistan et puis après, à trois jours, à installer des cliniques et des dispensaires. Ça faisait un peu partie de la mission exploratoire, c’est-à-dire qu’on allait sur place avec du matériel pour tenir un mois ou trois mois, pour tester le système, voir si ça marchait, recruter des locaux pour compléter l'équipe nationale, l'équipe de travail, et travailler, et voir aussi quelles populations civiles venaient, quels types de pathologies ils avaient, s'ils avaient bien l'accès à nos hôpitaux et à nos cliniques, parce qu’à l'époque c'étaient plutôt des cliniques. 

Et donc petit à petit, on a essuyé des revers. On a fait des erreurs avec les interlocuteurs. On s'est fait balader et puis petit à petit, on a compris et analysé l’échiquier afghan et l'arlequin des parties en présence en Afghanistan, des moudjahidines, des différentes formes de rébellion. L'Afghanistan, c'était un pays à 95 % rural et agricole à l'époque. En gros, un pays grand comme une fois et demie la France, avec une vingtaine de millions d'habitants, issus de plus de 35 peuples différents qui parlent des langues différentes. L’Afghanistan, c’est un pays qui n’a jamais vraiment existé sur le plan national. Il a été créé par les grands empires. C'est encore un héritage du XIXème siècle. C’est l’empire britannique qui a tracé la ligne Mortimer Durand de la frontière complètement artificielle, qui sépare encore aujourd'hui l'Afghanistan du Pakistan. Le bazar en Afghanistan actuel est un héritier de ces frontières artificielles et aussi de la création du Pakistan dans les années 50, pour la partition de l'Inde, pour séparer les musulmans du reste des religions, en particulier des hindouistes en Inde. Ça, ce sont les plaies qui continuent de saigner.

Il y avait des autorités de fait qui étaient en rébellion contre le pouvoir de Kaboul, à l'époque donc communiste afghan, soutenu par les soviétiques. Ils avaient tué ou chassé tous les représentants gouvernementaux et ils s'organisaient localement pour administrer leurs régions. On rentrait illégalement en Afghanistan, on ne pouvait pas prendre les routes.

Les routes étaient occupées par les convois de l'armée soviétique. Il y avait des postes de contrôle. Donc, on empruntait les chemins muletiers, les chemins ancestraux qui étaient utilisés soit par les nomades qui font la transhumance entre le Pakistan et l'Afghanistan depuis des siècles ou alors les chemins qui ont été rouverts par les réfugiés qui sortaient et les afghans et les partis établis en exil, les partis de la résistance établis en exil, qui faisaient rentrer déjà un peu des armes qui venaient de Chine, d'Arabie Saoudite, d'Égypte. 

Petit à petit, les équipes s’enfoncent dans le territoire afghan. 10 jours de marche, puis 20, 30, puis 45 jours pour rallier l’hôpital chirurgical MSF à Herat, à travers des déserts, marécages, cols d’altitude et des champs de mines… C’est là, au cœur du pays, que se trouvent des poches importantes de civils.

De retour au siège, Juliette s’occupe de la logistique et la coordination des missions en Afghanistan. À partir de 84, elle a une triple casquette : celle de logisticienne, coordinatrice et cheffe de mission, ce qui l’amène à faire des allers-retours incessants en Afghanistan.

Les deux premières années en Afghanistan, on était très discrets sur nos activités - les activités de Médecins Sans Frontières et les programmes - sur le pari que si on ne dérangeait pas les soviétiques et le pouvoir afghan, ils nous laisseraient faire notre travail tranquillement dans les zones rurales bien qu’évidemment, notre travail bénéficiait aux populations qui étaient sous contrôle des moudjahidines. C'était un pari de discrétion en essayant de ne pas irriter plus que ça, qu’il n’y ait pas de répercussions sur nos programmes. 

Mais en novembre 1981, quatre de nos hôpitaux ont été bombardés, dont un qui a été absolument pulvérisé, en miettes. Et là, on a compris que finalement, on gênait quand même. Ça a eu plusieurs impacts, dont un immédiat : c'était qu’il a fallu qu'on change de stratégie opérationnelle, et à partir de ce jour-là, qu'on sorte nos programmes, nos bâtiments, nos hôpitaux et nos cliniques des zones d'agglomération, des villages et des villes. Et c'est là qu'on a complètement changé. On est allés implanter nos programmes dans des vallées difficiles ou des gorges difficiles à bombarder. Et les forces soviétiques utilisaient les MIG pour le repérage, éventuellement le bombardement, mais depuis très haute altitude, qui n'était pas précis, et les bombardements précis étaient faits par hélicoptères parce qu'ils pouvaient descendre et ils allaient moins vite. Donc très rapidement, les moudjahidines ont installé des batteries anti-aériennes sur les sommets qui entouraient nos hôpitaux et qui étaient, eux, abrités dans des replis géographiques difficiles à bombarder. C'est comme ça qu'on est rentrés dans cette organisation de sécurité qui peut être critiquée, mais d'un autre côté, c'était la seule façon de continuer à travailler en Afghanistan.

Et ça a fonctionné puisqu’en 10 ans, il y a eu plusieurs bombardements. Ils passaient régulièrement mais c'était curieux, c'était comme si c'était sur une liste. Une fois par an, il fallait arroser les environs d'un de nos hôpitaux ou cliniques. Bon, ça ratait la cible. Les Afghans récupéraient les bombes déjà explosées. La tête était déjà partie et ils récupéraient la douille et puis ils faisaient des pots de fleurs autour de l'hôpital avec ça, avec des pétunias plantés dedans. 

L’organisation des missions depuis le Pakistan est complexe et nécessite une logistique rodée, aussi bien pour la préparation des équipes que celle du matériel, acheminé sur plus de 1 000 kilomètres à dos de bêtes. Sur la route, les corps sont malmenés, confrontés à la haute altitude, au manque de nourriture, à des journées de marche éreintantes et aux dangers de la guerre.

Comme on était illégaux au Pakistan, on ne pouvait pas avoir de compte en banque là-bas. Il fallait se cacher aussi. On n’avait pas de compte en banque là-bas : comment on faisait transiter l'argent ? Et bien, on l’amenait, planqué dans notre pantalon, à partir de Paris. Donc on se trimballait avec des centaines de milliers de dollars dans la culotte. Après, cet argent, il fallait le changer, en roupies pakistanaises ou en afghanis. Donc, on se retrouvait avec des sacs à dos de roupies pakistanaises et des brouettes d'afghanis. 

Une fois tout le matériel emballé, les animaux achetés, tout ça, c'était acheminé à la frontière. On rejoignait également la frontière de manière entièrement anonyme, cachés la nuit en voiture ou sous des voiles de femmes, et on attendait le signal du départ le long de la frontière, mais ça pouvait durer. Ça pouvait durer dix jours, une semaine parce qu'il fallait éviter les milices pakistanaises de frontière et puis éviter également les dénonciations des moudjahidines rebelles qui étaient jaloux de la région où on allait et qui auraient voulu qu’on aille chez eux. 

Et puis tout à coup, au milieu de la nuit, on nous disait : ça y est, on part ! On part. Alors, on était au fond d'une vallée et puis il fallait grimper un col de 4 800 [mètres]. On n'avait pas bougé depuis deux mois. On n'était pas en grande forme, sous des voiles de femmes en plus, les voiles afghans. Alors, on trébuchait, on se tordait les pieds et puis on grimpait le col dans la nuit, sans lumière, sans lampe torche évidemment parce qu'il ne fallait pas se faire repérer, dans les chemins, en mettant le pied là où celui qui était devant avait mis le pied. Et quand on arrivait en haut du col, il y avait encore un peu de neige, alors qu’en bas, il faisait facilement 45 [degrés]. Alors là, on enlevait nos voiles et c’était l’aube et on avait un sentiment de liberté parce qu'on n'était plus obligés de se cacher. Ça faisait deux mois qu'on avait moisi au Pakistan en faisant attention à ce qu'on disait, où on allait, en ne le disant pas, etc. Mais là, on pouvait vivre à l'air libre. C'était vraiment une drôle de sensation d'entrer en Afghanistan sous l'occupation soviétique et de découvrir un sentiment de liberté. 

Dans ces hautes montagnes de la partie ouest de l'Himalaya, ça tape, c’est aride. La verdure, c'est au fond des vallées parce qu’il y a de l’eau, il y a des villages, mais on peut marcher pendant deux, trois jours sans verdure, sans village, sans approvisionnement d'eau ou de nourriture. Il y avait de l’eau pour les bêtes dans les ruisseaux, qui étaient pollués par le bétail. 

À la fois, on avait accès partout, mais en même temps, certains endroits, c'était vraiment dangereux. C'est pour ça qu'on était habillés en Afghans, c'est pour ne pas être repérés sur le chemin et dénoncés quand on s'approchait des garnisons, être dénoncés par des pro-gouvernementaux. C'est là qu'on a pris l'habitude évidemment de s'habiller à l’afghane et que même les femmes sur la caravane étaient habillées plutôt en hommes. Une fois qu'on était sur le terrain, les femmes s'habillaient plutôt en Afghanes avec toujours un fichu sur la tête en tout cas.

Ces chemins de muletiers étaient quand même parfois très dangereux, soit parce qu’on était coincés entre la falaise et le ravin, et il y avait des bêtes qu'on perdait. On perdait à-peu-près 10 % de nos animaux, et aussi parce qu’il y avait des mines antipersonnel qui étaient larguées par les hélicoptères dans des containers qui en contenaient à-peu-près 60 et puis une fois que le container tombait au sol, les 60 petites mines sortaient comme des fourmis de là-dedans et puis sautaient. Et au sol, elles s’armaient. Donc, c'était dispersé d'une manière aléatoire, dans un rayon d'une cinquantaine de mètres.

Je garde un souvenir aussi très marquant de notre arrivée en haut d'un très grand col, le col de l’Anjuman, qui est entre le Panchir et le Badakhshan. Comme c'était un gros col dangereux, on l’avait passé de nuit et on descendait dans cette vallée assez peuplée vers l'agglomération d’Anjuman, qui est grande parce qu'il y a beaucoup de terres agricoles. En fait, on était en pleine nuit et il y avait des centaines et des milliers de lumières partout le long des flancs de la montagne, qui se déplaçaient. On a réalisé en descendant un peu plus près que c'étaient des lampes à pétrole. En fait, c'étaient les paysans qui travaillaient la nuit leurs champs parce que le jour, il y avait des bombardements et ils dormaient et vivaient dans des grottes et des cavernes dans la montagne mais ils descendaient la nuit cultiver leurs champs. 

Là, on a compris pourquoi on venait. 

Dans le milieu des années 80, MSF met en place trois hôpitaux dans la région du Badakhshan. Une zone de population dense et très pauvre, enclavée, où les patients voyagent parfois durant dix jours pour rejoindre ces structures de santé. 

La raison pour laquelle on s'est établis au Badakhshan, elle était dictée par les mêmes choix que dans les autres régions où on travaillait à l'époque, les cinq autres régions, c’est-à-dire une poche de population importante, des autorités de fait qui sont acceptées par la population et acceptables pour nous, qui sont capables d'assurer notre sécurité, de nous aider et de contribuer à la logistique et à l'approvisionnement à partir du Pakistan et qui autorisent et qui acceptent aussi l'accès à l'hôpital de tous les malades, quelle que soit leur provenance, quelles que soient la région, l’affiliation politique, ethnique et autres. C'étaient un peu nos conditions pour implanter un programme. 

Le Badakhshan avait ceci d'intéressant, c'est que c'était très proche de la frontière soviétique, très loin du Pakistan et très difficile d'accès, si bien qu'on avait accès à une énorme population civile. Il y avait des centaines de milliers mais des millions, plusieurs millions de personnes au nord de l'Afghanistan qui n’avaient pas d'autres ressources, pas d'autres lieux de soins. Ils pouvaient venir de dix jours de marche et le Badakhshan était suffisamment montagneux pour nous offrir aussi suffisamment de protection au niveau géographique pour implanter un hôpital.

Les pathologies auxquelles on est confrontés sont toutes les pathologies des pays très pauvres, des pathologies infectieuses, parasitaires, la tuberculose, la malaria, la maladie du charbon, les diarrhées, la rougeole, les épidémies de rougeole, le tétanos mais aussi le cancer, les maladies dermatologiques, sur lesquelles s'ajoutent les accidents, les accidents de travaux agricoles. Au printemps, les gens tombent des arbres parce qu'ils récoltent dans les arbres. Et ce sont de très gros arbres, donc ils tombent de très haut. Il y a beaucoup de fractures, de traumas crâniens. Il y a beaucoup de brûlés, soit des brûlés dus au bombardement au napalm ou bien des enfants qui tombent dans les fours à pain. Ça, c'est assez tragique. Beaucoup de brûlés, et puis toute la pathologie de guerre : les blessés dus aux bombardements. 

On a été appelés comme ça en pleine nuit vers un village qui avait été bombardé au canon la veille depuis l'aéroport sans aucune raison. C’était un village d'agriculteurs. Il n'y avait pas de garnison.

On est arrivés dans ce village pour faire le triage des blessés qui pouvaient être pris en charge sur place ou bien qui devaient être transportés à notre clinique, à à-peu-près un jour de marche. Et là, je me souviens en particulier de deux enfants. Une jeune fille qui avait une dizaine d'années qui avait deux tout petits trous d’éclats d'obus dans la colonne vertébrale. C'était tout, mais elle était paralysée. Donc, on a décidé de la faire transporter pour voir si… La paralysie n’était pas exactement dans la colonne, c'était un tout petit peu sur le côté. On s'est dit peut-être, on va pouvoir la sauver, peut-être que c'est l’œdème qui comprime la moelle épinière, donc on va la transporter à l'hôpital. Et il y avait un petit garçon en particulier dont je me souviens avec beaucoup d'émotion qui avait déjà le ventre très gros et très gonflé. Il avait des plaies internes dues aux éclats d'obus. Et ce ventre gonflé, parce que probablement, il y avait une hémorragie. On a quand même décidé de le transporter mais il est mort très vite.

Canaux d’irrigation, moulins à farine, moyens de subsistance… tout est bombardé, c’est la stratégie de la terre brûlée. Des millions de mines sont également disséminées par les Soviétiques dans les années 80. 

Plus de quarante ans après, avec une présence quasi-ininterrompue en Afghanistan, les équipes de MSF dans le pays sont témoins de la prise de pouvoir des Talibans à l’été 2021. 

C’était “Mission clandestine en Afghanistan” : un podcast produit par Médecins Sans Frontières. Avec la participation de Juliette Fournot, ancienne cheffe de mission en Afghanistan.

Notes

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