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Ouganda : MSF apporte son aide aux 18 000 réfugiés congolais du camp de Nyakabande

MSF apporte son soutien aux réfugiés congolais installés dans le camp de Nyakabande. Ouganda. 
MSF apporte son soutien aux réfugiés congolais installés dans le camp de Nyakabande. Ouganda.    © Théo Wanteu/MSF

Depuis un mois et demi, les équipes de Médecins Sans Frontières apportent une aide médicale et humanitaire d’urgence aux quelque 18 000 réfugiés congolais regroupés dans le camp de transit de Nyakabande en Ouganda. Ils ont fui les affrontements qui opposent l’armée de la République démocratique du Congo au groupe rebelle du M23 dans la région frontalière du Nord-Kivu. Malgré l’intervention de MSF, les besoins restent importants pour ces personnes qui attendent de pouvoir retourner dans leur pays. 

Le 28 mars 2022, des affrontements ont eu lieu entre l’armée congolaise (FARDC) et le groupe rebelle du M23 dans le territoire de Rutshuru, dans l’est du pays. En trois jours, au moins 45 000 personnes ont été contraintes d’abandonner à la hâte leurs maisons et leurs villages. Entre 25 000 et 30 000 d’entre elles ont cherché refuge en Ouganda voisin.

« Après être restées quelque temps dans la ville frontière de Bunagana, espérant pouvoir retourner rapidement chez elles, une grande partie de ces personnes a dû se contraindre à rejoindre un ancien camp de transit pour personnes réfugiées situé à 17 km de la frontière, dans le village de Nyakabande », explique Théo Wanteu, chef de mission MSF en Ouganda.  Ce camp, d’une capacité initiale de 1 000 personnes, a été agrandi par le gouvernement ougandais et le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) afin de pouvoir accueillir 5 000 personnes de plus. « Cependant, avec 300 arrivées en moyenne par jour, celui-ci reste très largement sous-dimensionné et ce sont aujourd’hui 18 000 personnes qui s’y entassent, dont 60 % d’enfants. Dans ce camp surpeuplé, les besoins ont rapidement attiré l’attention de notre équipe et nous sommes intervenus dès le 4 avril », poursuit le chef de mission.

Dès les premiers jours, un centre de santé a été mis en place. Avec environ 300 consultations par jour, nos équipes y proposent notamment des soins de santé primaire en ambulatoire, comme des consultations et des traitements pour les personnes touchées par le paludisme ou les maladies respiratoires qui se répandent sur le camp en raison de la précarité, de l’altitude et de l’humidité liée à la saison des pluies.

Une clinique MSF dans le camp de réfugiés de Nyakabande. Ouganda.
 © Théo  Wanteu/MSF
Une clinique MSF dans le camp de réfugiés de Nyakabande. Ouganda. © Théo Wanteu/MSF

Des activités de prise en charge des victimes de violences sexuelles, de soutien en santé mentale, de nutrition et des consultations prénatales viennent compléter l’offre de soins. D’après Medical Teams International (MTI), une autre organisation présente sur place, 15 % des enfants de moins de 5 ans présents sur le camp souffrent de malnutrition. Parmi eux, 2,5 % sont atteints de malnutrition sévère. Un centre d’observation de 22 lits a été installé par MSF à côté du centre de santé afin de traiter les cas les plus graves, nécessitant une hospitalisation continue.

Face au risque important de développement d’une épidémie de choléra dans le camp, lié aux mauvaises conditions sanitaires, MSF a aidé à l’organisation de la campagne de vaccination de plus de 11 500 personnes dans le camp et la ville voisine de Kisoro. Les équipes MSF se tiennent prêtes à répondre à toute urgence épidémique.

Enfin, pour améliorer les conditions de vie et diminuer les risques épidémiques, MSF a construit 210 latrines. Cependant, avec une latrine pour 64 personnes, les standards minimaux ne sont pas encore atteints. En parallèle, des biens de première nécessité ont été distribués à plus de 5 000 personnes : bidons, nattes, savons, couvertures, seaux, serviettes hygiéniques. Enfin, vingt tentes pouvant accueillir un total de 2 000 personnes ont été installées par MSF, qui se tient prête à en installer 40 de plus si les besoins persistent.

« Alors que notre intervention d’urgence était prévue pour durer deux mois, le temps de permettre à d’autres acteurs de l’aide humanitaire de venir apporter le soutien nécessaire à ces populations réfugiées, les réponses des différentes organisations ne sont pas à la hauteur des besoins de ces personnes et nous avons choisi de poursuivre pour le moment notre appui envers elles », conclut Théo Wanteu.

De l’autre côté de la frontière, dans le territoire de Rutshuru en RDC, les besoins des personnes qui ont été contraintes de quitter leurs villages sont également nombreux en matière d’accès aux ressources essentielles (soins, nourriture, eau, abris…). Dans les localités de Mungo et Rutsiro, qui regroupent 25 000 déplacés internes, nos équipes ont procédé à des donations de médicaments à des centres de santé, mis en place des consultations de soins de santé primaire et commencé à construire des latrines et des douches.

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