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Ouganda : les enfants réfugiés victimes du paludisme

Article soudan du Sud Awal Ajak
Article soudan du Sud Awal Ajak © Emily Gerardo

Le Dr Ima Essien-Anugom est coordinatrice médicale pour les programmes de MSF auprès des réfugiés soudanais du sud à Adjumani, dans le nord de l'Ouganda. Elle nous raconte l’histoire d’Awal Ajak, victime d’une très grave crise de paludisme et soigné dans notre centre de santé.

« Depuis la fin de 2013, on estime à près d’un million de Soudanais du Sud le nombre de déplacés ou réfugiés. Ils ont fui massivement leurs foyers pour échapper à la guerre et à la violence. Au cours de leur exode, ils sont exposés à de nombreuses maladies comme la malnutrition, le paludisme et les infections respiratoires... Les enfants sont les plus fragiles. Les moins de 5 ans représentent 29% des réfugiés et plus de la moitié des patients que nous traitons dans nos hôpitaux.

Je voulais vous raconter l'histoire de l'un d'entre eux. Awal Ajak est un petit garçon de 4 ans. Il est arrivé à Adjumani avec ses deux jeunes sœurs, sa tante et sa grand-mère. Sa mère avait disparu et son père avait été tué avant de pouvoir s'enfuir. A son arrivée il a été immédiatement transporté dans notre centre de santé. Comme de nombreux cas graves, il était dans un état semi-comateux suite à une attaque de paludisme cérébral. Il convulsait dans l'ambulance qui l’amenait en urgence vers notre structure hospitalière. Sa respiration était très lente et ses muscles étaient contractés. Nous avons dû l’intuber car il ne pouvait pas bien respirer. Il vomissait tellement que nous avons dû placer une sonde dans son estomac pour aspirer son contenu et il y avait du sang, un très mauvais signe. A un moment nous avons cru que nous allions le perdre.
Heureusement, Awal Ajak a bien réagi au traitement. Six jours après son admission, c’est avec bonheur que nous avons regardé ce petit garçon grimper tout seul à l'arrière de l'ambulance et retourner vers sa famille.

Comme lui, à Adjumani, au cours des mois de juin et juillet, plus de 35% des enfants pris en charge souffraient de cette maladie. C’est la première cause de consultation externe, d'hospitalisation et de mortalité infantile.

C’est pourquoi nous évaluons, avec le ministère ougandais de la Santé, la possibilité de mettre en œuvre la stratégie traitement préventif (chimio prévention paludéenne CPS) pour protéger les enfants de moins de 5 ans contre cette maladie. Dans des pays comme le Niger ou le Mali, cette prévention nous a permis de réduire de 80% le nombre de cas de paludisme chez les enfants. »

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