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MSF continue de répondre à l’épidémie d’Ebola en Guinée et au Liberia

Le centre de prise en charge de l'Ebola à Conakry en Guinée.
Le centre de prise en charge de l'Ebola à Conakry, en Guinée. © Sam Taylor/MSF

MSF a mobilisé plus d’une soixantaine de personnels internationaux et environ 270 Guinéens et Liberiens pour répondre à l’épidémie d’Ebola. Mi-avril, les bilans officiels des autorités de chaque pays affichaient 197 cas suspects dont 122 décès en Guinée, et 27 cas suspects au Liberia dont 13 décès.

MSF apporte son soutien aux autorités des deux pays en prenant en charge les patients et en mettant en place des mesures visant à contenir l’épidémie, dans trois localités en Guinée et deux autres au Liberia voisin.

Consolider les capacités de prise en charge à Conakry

Installées à l’hôpital de référence de Donka, les équipes de MSF continuent de prendre en charge les patients dans le centre de soins en collaboration avec le ministère de la Santé et les équipes de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) : 16 personnes y sont aujourd’hui hospitalisées. Alors que chaque jour, de nouveaux patients continuent d’être hospitalisés, MSF a consolidé les capacités de prise en charge, portant à 40 le nombre de lits d’hospitalisation.

« Notre priorité demeure de soutenir la prise en charge des personnes atteintes du virus. D’un point de vue épidémiologique, il est trop tôt pour tirer des conclusions sur les tendances de cette épidémie. Pour nous, chaque nouveau cas est un nouveau défi. Tant que nous continuerons à admettre de nouveaux cas dans nos structures, nous resterons mobilisés », explique Henry Gray, coordinateur d’urgence de MSF en Guinée.

Depuis le début de l’épidémie, plusieurs patients sont sortis guéris du virus Ebola après avoir reçu des soins auprès des équipes médicales.

« Quand on m’a dit que j’avais le virus, j’ai tout de suite pensé que j’allais mourir, raconte un médecin guinéen qui a choisi de rester anonyme. Mais grâce aux soins médicaux, j’ai commencé à me sentir de mieux en mieux. Et aujourd’hui, grâce à Dieu, j’ai survécu à la maladie. »

Au sud-est de la Guinée, poursuite et reprise des activités de soins

A Macenta, MSF a repris la semaine dernière ses activités de prise en charge, suspendues quelques jours suite à des problèmes de sécurité entraînés par des manifestations de la population. MSF poursuit également ses discussions avec la communauté pour apaiser les peurs et sensibiliser la population sur les mesures à prendre pour contenir l’épidémie.

A Guéckédou, ce sont 26 personnels expatriés et 156 guinéens qui travaillent dans cette zone pour lutter contre la maladie. Le centre de soin, dont la capacité est de 20 lits, comptait mi-avril 11 patients hospitalisés.

« Nous connaissons bien les patients hospitalisés : leur nom, leur prénom, leur âge, leur famille, leur maison, la façon dont ils ont été contaminés... Alors lorsque l’un d’entre eux sort guéri, qu’il peut nous voir sans combinaison et qu’on peut le toucher sans gants, c’est une véritable émotion... », confie Mano Canton, responsable terrain à Guéckédou pour MSF.

Au Liberia, MSF appuie les autorités suite à des cas positifs

Depuis que des cas ont été identifiés au Liberia, pays voisin de la Guinée, MSF a envoyé de nouvelles équipes sur place dans trois endroits différents : les comtés de Lofa et Margibi, et la capitale Monrovia.

A Foya Lofa, près de la frontière guinéenne, MSF est en train de construire un centre de soin pour la prise en charge des cas. Dans cette zone, déjà quatre cas ont été confirmés, et tous sont décédés. Il faut également organiser des formations pour le personnel de santé, mettre sur pied le système d’alerte et le triage des patients.

A l’est de Monrovia, dans le comté de Margibi, une petite unité d’isolement a déjà été mise en place par une entreprise locale, alors que deux personnes diagnostiquées avec Ebola sont décédées dans cette région. MSF a offert son expertise et son support technique et a organisé une formation spécifique.

Dans la capitale Monrovia, MSF appuie les autorités en organisant une formation pour le personnel médical des hôpitaux JFK et Elwa. Une unité d’isolement a également été installée à l’hôpital JFK.

Une souche du virus légèrement différente : aucun impact sur la réponse médicale

Parallèlement, une étude réalisée par un groupe de médecins et scientifiques internationaux, dont quatre épidémiologistes de MSF, révèle que l’épidémie qui sévit depuis un certain temps est due à une souche du virus Ebola légèrement différente de la souche Zaïre préalablement incriminée.

« Les résultats de cette étude ne changent rien à la réponse médicale que MSF doit mettre en place face à l’épidémie d’Ebola en Guinée et au Liberia, explique Hilde De Clerck, épidémiologiste MSF qui a contribué à cette étude publiée dans la revue médicale américaine New England Journal of Medicine. Cependant, cela signifie que le virus n’a pas été introduit en Guinée en provenance d’autres régions d’Afrique. »

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