Malnutrition au Niger : MSF distribue des compléments nutritionnels

District de Guidam Roumji Niger 2007. Une mère et son enfant emportent des pots de compléments nutritionnels distribués par MSF.
District de Guidam Roumji, Niger, 2007. Une mère et son enfant emportent des pots de compléments nutritionnels distribués par MSF. © Michael Goldfarb/MSF

Au Niger, la vaste majorité des jeunes enfants sont dénutris. La plupart souffrent de carences en micro nutriments. Pour prévenir la malnutrition aiguë et ainsi, de nombreux décés, nous distribuons, pour la seconde année consécutive, des compléments nutritionnels à tous les enfants dénutris, de moins de 3 ans, pendant une période de 7 mois.
Interview de Guillaume Baret, responsable de la distribution.

Au Niger, la vaste majorité des jeunes enfants sont dénutris. La plupart souffrent de carences en micro nutriments. Pour prévenir la malnutrition aiguë et ainsi, de nombreux décés, nous distribuons, pour la seconde année consécutive, des compléments nutritionnels à tous les enfants dénutris, de moins de 3 ans, pendant une période de 7 mois.

Interview de Guillaume Baret, responsable de la distribution.

Quel est l'objectif de la distribution de ces compléments alimentaires?
On distribue un complément alimentaire à tous les enfants âgés de moins de 3 ans dans le district de Guidam Roumji afin d'éviter que ces enfants ne basculent dans la malnutrition sévère.
Nous effectuons ces distributions chaque mois, pendant la période de disette où les aliments viennent à manquer et où l'apport nutritionnel est trop limité pour les enfants en bas âge qui ont besoin de vitamines et de minéraux essentiels à leur croissance.
Les enfants sont les premières victimes de la malnutrition. Cette année, la première distribution a eu lieu entre le 9 et et le 20 avril. Elle sera réitérée chaque mois entre avril et octobre, jusqu'à la prochaine récolte.

 

Comment organisez-vous ces distributions?
Cette année, nous avons débuté l'enregistrement des enfants en mars, pendant une quinzaine de jours, dans plus de 162 sites. Lors de ces enregistrements, nous distribuons des carnets de coupons à tous les enfants âgés de six mois à trois ans.

 

 

A chaque distribution, les mamans viennent munies de ce carnet à souche auquel nous prélevons un coupon en échange de quatre pots de ces compléments nutritionnels ce qui correspond à un mois de traitement. Un pot par semaine est nécessaire à chaque enfant, à raison de trois cuillérées à soupe par jour, en complément de sa nourriture habituelle.

Combien d'enfants sont-ils concernés?
Nos équipes distribuent des compléments nutritionnels dans 67 sites différents, répartis au plus proche des populations et situés dans les structures de santé préexistantes. Au total, pour les quatre premières distributions, nous prévoyons environ 70 000 enfants.
A partir du mois d'août, tous les enfants qui avaient moins de six mois au moment de l'enregistrement seront intégrés dans le programme. 80 000 enfants au total devraient bénéficier de la distribution de compléments nutritionnels cette année.
C'est une opération d'une ampleur sans précédent. L'an dernier, 62 000 enfants ont reçu ces compléments et les résultats sont déjà excellents!




Au total, 80 000 enfants devraient bénéficier, cette année, de la distribution de compléments nutritionnels.

L'année dernière, 62 000 enfants dénutris, âgés de moins de trois ans, avaient reçu un complément nutritionnel.



© Julie Damond/ MSF



Comment procédez-vous à l'information et à la sensibilisation des mères sur ce projet?
Avant la distribution, nous effectuons un important travail de communication auprès des villageois et des mères pour leur expliquer le déroulement de l'opération, pour leur parler du produit et de sa posologie, à qui il s'adresse et pourquoi.
Il est très important que les mamans comprennent qu'il s'agit d'un produit préventif et non curatif, contrairement à un autre produit nutritionnel prêt à l'emploi (que nous utilisons pour traiter les enfants souffrant de malnutrition aiguë), que beaucoup d'entre elles ont sans doute utilisés pour leur enfant les années précédentes.

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