Nous sommes arrivés à Beledweyne le 31 octobre, avec une petite équipe. Ce qui devait être une mission d’évaluation est immédiatement devenue une intervention d’urgence, vu l’ampleur des besoins.
Gonflé par les eaux des hautes-terres de l’Ethiopie voisine, le fleuve Shabelle a débordé à la fin du mois d’octobre, inondant la quasi-totalité de la ville. Les habitants ont quitté précipitamment les bâtiments dans lesquels ils se trouvaient. Dans le quartier des affaires, impossible de mesurer le niveau d’eau tant il était élevé. On a vu des gens se réfugier sur les toits, d’autres ont été secourus par bateau.
Dans l’hôpital, l’eau est montée à 50cm. La salle d’opération, située plus en hauteur, est la seule pièce à avoir été épargnée. Les consultations médicales ont été suspendues et l’hôpital est à l’arrêt depuis trois semaines.