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Cisjordanie : le poids des violences sur la santé mentale des Palestiniens

Estabarak, 17 ans, habite le village de Madama en Cisjordanie. Elle se tient devant sa maison et regarde en direction de la colonie devant laquelle elle s'est fait tirer dessus. Elle est suivie par l'équipe de psychologues de Médecins Sans Frontières. 2018.
Estabarak, 17 ans, habite le village de Madama en Cisjordanie. Elle se tient devant sa maison et regarde en direction de la colonie devant laquelle elle s'est fait tirer dessus. Elle est suivie par l'équipe de psychologues de Médecins Sans Frontières. 2018. © Laurie Bonnaud/MSF

Si à Naplouse, berceau de la deuxième intifada, comme dans bon nombre de grandes villes de Cisjordanie, certains estiment que la vie est plus calme depuis la fin des affrontements en 2005, la violence est pourtant bien présente au quotidien.

L’occupation illégale israélienne, qui dure depuis des dizaines d’années, affecte en effet la santé physique mais aussi mentale des Palestiniens, en opérant de manière directe et indirecte.

« La situation en Cisjordanie ne s’évalue plus au simple nombre de checkpoints ou d’affrontements. Elle doit s’évaluer à la façon dont les gens se sentent ou non en sécurité, à leur tranquillité d’esprit », explique un membre de l’équipe de MSF à Naplouse.

Une violence moins visible certes, mais qui pèse sur la vie de centaines de milliers de Palestiniens et vient s’ajouter aux pressions internes de cette société.

Principales interventions de Médecins Sans Frontières en Palestine. Source : rapport international de MSF 2016. 
 © MSF
Principales interventions de Médecins Sans Frontières en Palestine. Source : rapport international de MSF 2016.  © MSF

C’est face à ce constat, et pour répondre à ces besoins, que Médecins Sans Frontières intervient auprès de la population palestinienne, en les sensibilisant à l’importance de la prise en charge psychologique.

Car, comme l’explique Frédérique Drogoul, référente psychiatrie chez MSF France : « Dans les pays à revenus faibles et moyens, la santé mentale est habituellement le dernier type de soins de santé prodigué à la population. »

Les équipes MSF rencontrent donc les communautés dans leurs villages et les accompagnent lors de sessions de psychothérapie, de premiers soins psychologiques d’urgences ou de soutien psycho-éducatif.

Au total, en 2017, 644 patients ont été suivis par nos équipes MSF à Naplouse, Qalqilya et Hébron pour des soins psychologiques. 44 % de ces patients étaient des mineurs.

Le double visage de la violence

Reema, la cinquantaine, Heba, 38 ans, et Estabrak, 17 ans, toutes trois suivies par les équipes de psychologues de MSF à Naplouse, représentent trois générations de femmes qui vivent au quotidien la violence de la cohabitation avec les colonies israéliennes voisines. 

Elles racontent les incursions des colons dans leurs villages, les jets de projectiles dans les maisons, les insultes, les provocations. « Souvent, les colons entrent dans le village et jettent des pierres et des gaz dans nos maisons. La semaine dernière ils sont même venus danser dans les rues avant que les soldats ne les renvoient chez eux ! », raconte Reema.

Vue d'une colonie israélienne en Cisjordanie. 2015.

 
 © Anna Surinyach/MSF
Vue d'une colonie israélienne en Cisjordanie. 2015.   © Anna Surinyach/MSF

Dans le village d’Heba, c’est l’école qui est prise pour cible. « Cela terrifie nos enfants, et le professeur ne peut être concentré que la moitié du temps sur la classe. L’autre moitié du temps, il surveille par la fenêtre que des colons ne sont pas en chemin. »

Estabrak a quant à elle été sévèrement blessée par balle : elle s’est fait tirer dessus par un soldat israélien à l’entrée d’une colonie avoisinant son village. D’abord laissée pour morte, elle a ensuite été emprisonnée pendant deux ans. Elle n’avait que 14 ans à l’époque [1].

Estabarak, 17 ans, habite le village de Madama en Cisjordanie. Elle est suivie par l'équipe de psychologues de Médecins Sans Frontières. 2018.
 © Laurie Bonnaud/MSF
Estabarak, 17 ans, habite le village de Madama en Cisjordanie. Elle est suivie par l'équipe de psychologues de Médecins Sans Frontières. 2018. © Laurie Bonnaud/MSF

Toutes ont installé des barreaux de protection aux fenêtres de leurs maisons. Depuis la sienne, Reema voit tous les jours la colonie devant laquelle son fils Latib a été tué en 2016. « Il était 1 heure du matin et j’ai entendu un coup de feu. J’ai immédiatement senti que c’était mon fils que l’on venait de tuer », dit-elle. Toutes voient les colonies - des pavillons aux tuiles orangées - à travers leurs fenêtres barricadées : une vision douloureuse qui les rappelle à leurs blessures.

Des barrières physiques aux barrières mentales

Se déplacer est par exemple une préoccupation à part entière. Pour des « raisons de sécurité », les routes passant devant les colonies israéliennes sont interdites aux Palestiniens. Dans la famille d’Estabrak, on explique : « On ne sait jamais ce qu’est une “raison de sécurité”, tout ce que l’on sait c’est que l’on n’a plus qu’à faire demi-tour. » Alors que le nombre de colonies ne cesse d’augmenter, les trajets se compliquent. Aller de Naplouse au village de Kofor Qadom prenait auparavant 10 minutes.

Une cage

« Nous, Palestiniens, vivons dans une cage et c’est Israël qui décide quand ouvrir ou fermer cette cage. »

Depuis l’installation d’une colonie en bordure de cette route, qui est désormais interdite aux Palestiniens, le trajet nécessite 45 minutes de voiture. Chaque vendredi, des affrontements éclatent entre soldats israéliens et villageois palestiniens autour du sort de cette route.

Une route interdite aux Palestiniens depuis l'installation d'une colonie israélienne à Kofor Qadoom, visible en arrière-plan. Cette route permettrait de rejoindre Naplouse en 10 minutes. Ce trajet prend désormais 45 minutes. 2018.
 © Laurie Bonnaud/MSF
Une route interdite aux Palestiniens depuis l'installation d'une colonie israélienne à Kofor Qadoom, visible en arrière-plan. Cette route permettrait de rejoindre Naplouse en 10 minutes. Ce trajet prend désormais 45 minutes. 2018. © Laurie Bonnaud/MSF

Ce sont ces mêmes « raisons de sécurité » qui justifient l’encerclement de nombreux villages palestiniens, comme celui de Beta qui a vu grandir Heba, par des barrières et des barbelés. À l’entrée, une lourde barrière jaune vif. Ce sont les Israéliens qui en détiennent la clef. Lorsque la situation est jugée stable, la barrière est ouverte et chacun peut se déplacer comme il le souhaite.

Mais parfois, les forces israéliennes ferment la barrière, en réponse à des jets de pierres ou à une arrestation. C’est alors tout le village qui est paralysé. « Nous, Palestiniens, vivons dans une cage et c’est Israël qui décide quand ouvrir ou fermer cette cage », explique un membre de l’équipe de MSF.

Les checkpoints sont des barrières supplémentaires dans la vie des Palestiniens. Aux checkpoints permanents entre la Cisjordanie et Israël, qui ne se franchissent qu’en possession d’un permis délivré par Israël, s’ajoutent des checkpoints dits volants, installés aléatoirement en fonction, encore une fois, des « raisons de sécurité ».

Point d’entrée en Cisjordanie vu depuis Israël. Il est écrit : « Cette route mène à à la zone "A", sous autorité palestinienne. L'entrée est interdite aux citoyens israéliens, dangereuse pour vos vies et à l'encontre des lois israéliennes. » 2014.
 © Aurélie Baumel/MSF
Point d’entrée en Cisjordanie vu depuis Israël. Il est écrit : « Cette route mène à à la zone "A", sous autorité palestinienne. L'entrée est interdite aux citoyens israéliens, dangereuse pour vos vies et à l'encontre des lois israéliennes. » 2014. © Aurélie Baumel/MSF

Ziad*, trente ans, suivi en psychothérapie par les équipes de Naplouse, explique résigné : « Nous ne pouvons jamais demander d’explications aux Israéliens, bien sûr. Alors, si j’apprends qu’un checkpoint volant a été installé, je pars simplement plus tôt de chez moi pour aller au travail. Mon employeur est compréhensif si nous arrivons en retard car les checkpoints volants sont fréquents. »

Et puis, il y a la question épineuse de la terre et de son administration. Depuis les accords d’Oslo II en 1995, la Cisjordanie répond à un découpage administratif entre zones A, B et C, répartissant le contrôle entre l’Autorité palestinienne et Israël. Ce découpage était initialement prévu pour une période transitoire de cinq ans, au terme desquels devait exister un État palestinien souverain. Aujourd’hui pourtant, vingt-trois ans après, ce découpage s’applique toujours, et l’État palestinien n’a toujours pas été ni créé ni reconnu.

Dans les faits de nombreux villages se retrouvent écartelés entre deux systèmes d’administration et de contrôle. « En dépit des zones A, B et C il y a de l’occupation partout, explique désabusé Jamal*, un patient de 38 ans, même si les soldats israéliens ne sont pas censés entrer en zone A, ils le font, parce qu’ils sont plus forts que nous. Qui va oser leur dire de ne pas entrer ? L’Autorité palestinienne ? Elle n’a aucun poids. »

Des palestiniens rentrent à Jérusalem-Est en escaladant le mur pour éviter la longue attente au checkpoint. 2014.
 
 © Aurelie Baumel/MSF
Des palestiniens rentrent à Jérusalem-Est en escaladant le mur pour éviter la longue attente au checkpoint. 2014.   © Aurelie Baumel/MSF

Dans le village de Reema, peuplé exclusivement de Palestiniens, les habitants se séparent entre zone B et C. Dans sa maison et sur son terrain, situés en zone C, Reema ne peut ainsi procéder à aucune nouvelle construction sans l’autorisation des autorités israéliennes. « Mon voisin a demandé à faire construire un étage au-dessus de sa maison. Nous avons le droit de construire au-dessus de notre propre maison, mais pas au sol. Sa demande a pris deux ans avant d’être acceptée. »

La famille d’Heba possède une parcelle de terre où elle cultive des oliviers depuis des générations. « Le terrain est dans notre village, mais il se situe en zone C. Nous devons donc demander l’autorisation aux Israéliens pour nous rendre sur notre propre terre. Ils ne nous l’accordent que deux fois par an : une fois pendant un jour pour préparer la terre, et une autre fois pendant trois jours pour récolter les olives. Mais cela n’est pas suffisant ! L’an dernier nous n’avons pu en récolter que la moitié. »

Et elle ajoute : « De toute façon, à quoi bon ? À chaque fois que nous venons pour récolter les olives, les colons sont déjà passés avant nous. » Ces récoltes se font souvent sous les injures, les cris, et parfois les coups.

Une psychologue MSF et un traducteur se rendent à Burin pour rendre visite à une patiente. Celle-ci vit dans un village isolé et craint de se rendre à la clinique MSF à cause des attaques de colons. 2018.
 © Laurie Bonnaud/MSF
Une psychologue MSF et un traducteur se rendent à Burin pour rendre visite à une patiente. Celle-ci vit dans un village isolé et craint de se rendre à la clinique MSF à cause des attaques de colons. 2018. © Laurie Bonnaud/MSF

Face à toutes ces restrictions, l’anxiété et un sentiment de persécution ne tardent pas à s’installer. Les Palestiniens de Cisjordanie ont le sentiment de vivre sous le regard lourd et permanent des autorités israéliennes.

Tous s’accordent à dire que leurs comptes sur les réseaux sociaux sont épiés et que les autorités israéliennes savent tout d’eux. « Avant de faire quoi que ce soit, d’écrire sur Facebook ou de faire un pas dans une direction je me demande toujours : cela pourrait-il être interprété à tort comme un geste politique par les Israéliens ? Ils sont au courant de chacun de nos agissements », explique Mohammed 23 ans. Estabrak renchérit : « Une fois un soldat a demandé à mon père à un checkpoint : “Tu te souviens de ce que tu as mangé hier ? Parce que moi oui. Nous vous surveillons tous.” »

Si personne ne saurait dire à quel point les Palestiniens sont surveillés, la pression et le poids ressentis par ces derniers à cette idée sont en tout cas, eux, bien réels.

Le village de Qaryout est entouré de colonies israéliennes. Ici, une vue depuis la maison de Reema, qui fût suivie par les équipes de Médecins Sans Frontières après le décès de son fils, victime du tir d'un soldat israélien. 2018.
 © Laurie Bonnaud/MSF
Le village de Qaryout est entouré de colonies israéliennes. Ici, une vue depuis la maison de Reema, qui fût suivie par les équipes de Médecins Sans Frontières après le décès de son fils, victime du tir d'un soldat israélien. 2018. © Laurie Bonnaud/MSF

« Mais la violence n’est pas simplement liée à l’occupation, elle existe également entre Palestiniens », ajoute Ziad*. Pour Mohammed, « L’Autorité palestinienne travaille de concert avec Israël. Tu ne sais jamais à qui tu peux faire confiance. Si quelque chose de mal t’arrive, personne ne peut te protéger, pas même l’Autorité palestinienne. »

Ces barrières, physiques ou immatérielles, et ces violences, directes ou insidieuses, sont devenus au fil des ans autant de barrières mentales dans l’esprit des Palestiniens. À ce qu’ils vivent, s’ajoutent ce qu’ils se racontent et ce dont ils se souviennent de leur propre histoire mais aussi de celle des autres.

« Les gens se plaignent souvent d’avoir mal à la tête en permanence, ou au dos, d’être fatigués. Ils vont chez le médecin, font des tests et on leur dit que tout est normal, qu’ils sont en bonne santé. Mais ces symptômes sont en réalité la manifestation d’une anxiété et d’un stress permanents », explique l’un des membres de l’équipe MSF à Naplouse. « On dit souvent qu’il n’y a pas de santé sans santé mentale, c’est tout à fait ce que nous observons parmi nos patients. De nombreux symptômes physiques sont en réalité des manifestations de réactions à des pressions vécues », renchérit le coordinateur de programme de MSF à Naplouse.

Entre fatalisme et résignation

Face à cette situation d’occupation, de violence et de restriction qui dure depuis des dizaines d’années, en dépit des condamnations internationales, lassitude et fatalisme sont palpables dans la société palestinienne de Cisjordanie. Heba nous raconte que dans ce contexte, et comme beaucoup de mères, elle se prépare, le cœur serré, à l’éventualité de la perte de l’un de ses enfants. « Toutes les mères passent par là, que votre enfant soit blessé, emprisonné ou tué. » Quand elle était petite, elle rêvait que la violence et l’occupation se terminent. Elle porte toujours le même rêve pour ses enfants.

Nombreux sont ceux à se restreindre d’eux-mêmes ; pour ne pas s’exposer ou exposer leur famille à l’éventualité de violences, pour être sûrs que leurs actions ne seront pas interprétées comme des actes de sédition par les Israéliens, ou par l’Autorité palestinienne censée les représenter mais qui est souvent vue comme un organe corrompu à la solde des premiers. « Chaque jour des gens sont arrêtés ici. Cela rend tout le monde anxieux », affirme Jamal*.

L’occupation, et son poids démesuré, s’ajoute aux préoccupations quotidiennes des Palestiniens : la mort d’un proche, la pression de la réussite professionnelle ou sociale, la maladie, la séparation, la discrimination, l’exclusion. Car la société palestinienne n’est évidemment pas épargnée par ces sources d’anxiété.

Pour Mohammed, c’est la pression qu’il ressent autour de la nécessité de trouver une épouse qui l’amène régulièrement à rencontrer nos équipes de Naplouse. Pour Ghena, une jeune fille de 4 ans, c’est le traumatisme d’un terrible accident qui a emporté un pan entier de sa maison, alors qu’elle se trouvait à l’intérieur.

Une jeune femme palestinienne se tient devant les restes de sa maison détruite à Hébron. 2014.
 © Muwaffaq Joulani/MSF
Une jeune femme palestinienne se tient devant les restes de sa maison détruite à Hébron. 2014. © Muwaffaq Joulani/MSF

Vivre en paix

En Cisjordanie, des ponts existent pourtant entre Israéliens et Palestiniens, au niveau individuel du moins. Il y a le commerce tout d’abord. Les Israéliens travaillent souvent avec les Palestiniens pour les récoltes, les constructions ou la confection des vêtements, en raison du moindre coût que ceux-ci représentent.

Jamal* est lui-même tailleur à Naplouse, employé à confectionner les vêtements d’entreprises israéliennes. « Évidemment les bonnes relations entre Palestiniens et Israéliens existent. On se donne même parfois de l’argent pour les mariages ou les naissances. Mais le conflit n’a rien à voir avec l’amitié. Il a à voir avec la terre. » Selon lui, la gravité de l’enjeu serait un frein à la paix.

Deux jeunes hommes marchent dans la vieille ville de Naplouse. Palestine. 2014.
 © Aurelie Baumel/MSF
Deux jeunes hommes marchent dans la vieille ville de Naplouse. Palestine. 2014. © Aurelie Baumel/MSF

Chez les Palestiniens de Cisjordanie, on rêve de paix sans vraiment y croire : « Nous ne pouvons rien y faire. Ça n’est pas comme si nous essayons que depuis quelques années, cela fait 70 ans que cela dure. Nous n’avons pas les moyens de nous battre et nous n’avons pas de leader. Il faut que l’on vive maintenant, que l’on pense au futur et à nos enfants, que l’on pense à la paix », témoigne un des membres de l’équipe de MSF à Naplouse.

Aujourd’hui, ne pas quitter sa maison en dépit des attaques de colons, continuer d’aller à l’école, partager librement ses pensées sur les réseaux sociaux, cultiver ses champs... « Certains Palestiniens gardent le sourire même après que leur maison a été détruite. C’est une façon de résister, de dire aux Israéliens que même s’ils peuvent détruire nos maison, ils ne pourront jamais détruire le peuple palestinien », explique Estabrak. On entend souvent dire que l’occupation les a rendus plus forts.

D’autres disent aussi que puisque les Israéliens ne peuvent pas détruire les Palestiniens, leur culture et leur identité, ils s’emploient à les détruire mentalement à petit feu. Le travail des équipes de travailleurs sociaux, psychologues et psychiatres de MSF en Cisjordanie, est de supporter et fournir des soins aux Palestiniens, dont la santé mentale est mise à mal, notamment par les nombreuses années d’occupation israélienne.

[1] Depuis notre rencontre avec Estabrak, celle-ci a de nouveau été arrêtée et emprisonnée temporairement, par l’Autorité Palestinienne cette fois-ci, alors qu’elle manifestait à un checkpoint.

* Certains prénoms ont été modifiés pour respecter l’anonymat des personnes interrogées.

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