Après 2005, que fait-on?
Médecins Sans Frontières a admis dans ses programmes plus de 63 000 enfants de moins de cinq ans souffrant de malnutrition aiguë sévère au cours de l'année 2005, dans cinq régions du Niger. C'est la plus importante opération de prise en charge de la malnutrition sévère jamais réalisée.
Médecins Sans Frontières a admis dans ses programmes plus de 63 000 enfants de moins de cinq ans souffrant de malnutrition aiguë sévère au cours de l'année 2005, dans cinq régions du Niger. C'est la plus importante opération de prise en charge de la malnutrition sévère jamais réalisée.
La crise de 2005 n'a pas été un épisode isolé dû à de mauvaises conditions climatiques, c'est bien un pic de gravité dans une urgence cachée. Chaque année, dans certaines zones de vulnérabilité, une très forte proportion d'enfants en bas âge n'ont pas accès à une alimentation adaptée à leurs besoins, en quantité comme en qualité.
Parce qu'ils ont été plus nombreux et plus visibles que les autres années, il y a enfin eu en 2005, après le mois de juin, une aide, sinon parfaite, du moins gratuite. De nouveaux acteurs de l'aide ont débuté des activités, des programmes de prise en charge de la malnutrition ont été élaborés.
Les différents acteurs de l'aide alimentaire au Niger (les autorités nigériennes, les bailleurs de fonds, les agences des Nations unies) sont face à un choix politique : soigner ou non les enfants atteints de malnutrition aiguë. Il n'est plus possible de se défausser en prétextant qu'il n'y a pas de solution à court terme, alors que des aliments thérapeutiques efficaces et simples d'utilisation existent.
Médecins Sans Frontières reste présente au Niger, dans les régions de Maradi et de Zinder, avec des centres d'hospitalisation pour les cas de malnutrition aiguë avec complications médicales et des centres ambulatoires pour les cas de malnutrition aiguë sans complications.