URGENCE GAZA

Gaza : la résolution du Conseil de sécurité sur un
cessez-le-feu doit être suivie d’effets immédiats

Lire le communiqué

Fonds d'urgence

Chapo

Grâce à vous, nos équipes interviennent en urgence auprès des populations qui en ont le plus besoin, partout où nous agissons.

je donne au fonds d'urgence MSF 

Ahlam – Patiente MSF - 20 ans

Le 27 décembre 2008, l'opération militaire israélienne "Plomb durci" était lancée sur la bande de Gaza. Huit mois après, quelles conséquences pour la population civile? Rencontrés en juillet dernier, patients et personnels MSF - expatriés et palestiniens - témoignent.

« C'était le 9ème jour. On vivait à Jabalya, près de l'école UNRWA qui a été bombardée. Je ne pourrai jamais oublier ce jour.

Nous étions réfugiés dans l'escalier, un obus nous est tombé dessus. Mon mari était allongé à côté de moi, en sang, je l'ai secoué, mais il était mort. On était mariés depuis quatre mois seulement...

J'ai saigné aux jambes et hurlé pendant une heure avant que l'ambulance ne puisse venir me chercher. L'hôpital était débordé, il y avait des blessés partout, des morts aussi. J'ai pris le lit d'un homme décédé. Je rêve beaucoup de tout ça, je me réveille en sueur, terrorisée.

Au bout d'une semaine, j'ai été transférée en Turquie, en avion à partir de l'Egypte. J'ai eu beaucoup de mal à traverser la frontière égyptienne, il y avait des chars et des bombardements. L'ambulance a mis trois heures pour pouvoir passer.

Quand je suis revenue à Gaza, j'étais dans un fauteuil roulant. L'équipe mobile MSF est venue me soigner à domicile. Au bout d'un mois j'ai pu remarcher et venir à la clinique.

Mon beau-frère a demandé à aller en France chercher une jambe artificielle, ça fait trois mois qu'il attend une réponse. Il faut être très organisé pour pouvoir vivre ici. Le quotidien est difficile, surtout pour une femme, surtout blessée... Je m'évade sur Internet. Je vais reprendre mes études de droit. Je ne me remarierai jamais. J'aimerais partir d'ici, on pleure tous les jours à Gaza, il n'y a pas d'avenir.»

 

 

Retour au dossier


À lire aussi