Une patiente de 26 ans atteinte du VIH et du sarcome de Kaposi, lors de sa séance de chimiothérapie à l'hôpital national de Donka, en Guinée. Février 2014
© Ikram N'Gadi
Opération

Guinée : prise en charge des personnes affectées par le VIH/Sida

1 janvier 2024

Médecins Sans Frontières soutient les activités de prise en charge des personnes affectées par le VIH/Sida en Guinée.

Nos équipes travaillent dans la ville de Conakry, capitale de la Guinée, et dans sa région.

5 minutes pour comprendre : pourquoi meurt-on encore du VIH en 2017 ?

Avec la généralisation des traitements antirétroviraux, le VIH est devenu une infection chronique avec laquelle on peut vivre longtemps et en relative bonne santé. Pourtant, si la situation s’est améliorée et si d’énormes progrès ont été réalisés dans la prise en charge du VIH, de nombreux patients séropositifs meurent encore : c’est ce que nos équipes constatent sur nos terrains d’intervention. Ainsi en 2018, 770 000 personnes sont mortes du Sida à travers le monde (ONUSIDA, 2019).

Pourquoi Médecins Sans Frontières intervient ?

La prévalence du VIH/Sida en Guinée est relativement faible : on compte environ 120 000 personnes séropositives, soit environ 1,7 % des habitants du pays (ONUSIDA, 2019). En 2018, on dénombrait 4 300 personnes mortes du Sida en Guinée. Pourtant, seul un quart des personnes atteintes reçoivent des traitement antirétroviraux, notamment en raison des fréquentes ruptures de stocks. Dans les hôpitaux soutenus par Médecins Sans Frontières, l’association recense des taux de mortalité très élevés, qui peuvent atteindre 40 %, parmi ses patients. Ils arrivent en effet souvent à un stade extrêmement avancé de la maladie. 

Notre intervention

Médecins Sans Frontières soutient les activités de prise en charge des personnes affectées par le  VIH/Sida en Guinée, à Conakry et sa région. 

Les équipes de Médecins Sans Frontières offrent une prise en charge aux personnes affectées par le VIH/Sida dans six centres de santé du ministère de la Santé à Conakry, avec un soutien psychosocial, le traitement des infections opportunistes, des formations pratiques et de l’accompagnement au personnel de santé notamment. L’association a mis en place avec succès une stratégie de renouvellement appelée R6M, qui consiste à donner aux patients stables un stock de traitement ARV pour six mois, contre un seul mois auparavant.

En novembre 2016, Médecins Sans Frontières ouvre en collaboration avec le ministère de la Santé un hôpital à Conakry, dédié aux personnes séropositives atteintes du sarcome de Kaposi et de la méningite à cryptocoque, et travaille également à l’amélioration de la qualité des soins.

En 2018, MSF lance un programme dans le cadre duquel les patients stables bénéficient d'un renouvellement de médicaments et de contrôles tous les six mois plutôt que tous les mois, ce qui contribue à réduire l'impact de la stigmatisation et à améliorer l'adhésion au traitement. MSF a également contribué à approvisionner la pharmacie nationale en médicaments ARV.

Notes