Violence et psychose
« Malgré les violences que ces personnes ont subies, elles sont résistantes et survivent sans présenter les nombreux signes révélateurs de troubles liés au stress post-traumatique. Mais au fil du temps, forcés de vivre dans ces conditions sans voir leurs vies s'améliorer, ils perdent espoir », déclare le Dr. Ramakrishnan. Dans le camp, on peut voir des individus solitaires errant le regard vide, s'efforçant de faire face à la situation. Nombreux sont ceux qui ont été séparés de leur famille, et n’ont personne pour les soutenir émotionnellement.
Il est difficile de connaître exactement la part de la population présentant des problèmes de santé mentale sur le site de PdC, mais MSF reçoit entre 18 et 20 nouveaux cas de troubles mentaux graves par mois. Ce nombre n’inclut pas les cas qui ne sont pas détectés par les équipes de l'association, ni les personnes atteintes d’autres problèmes mentaux. Les professionnels de santé mentale du Groupe de travail pour le Soudan du Sud, qui participent à la coordination des activités, ont déterminé qu’en 2017, près de la moitié des patients reçus en consultation souffraient de dépression et 15 % d'anxiété.