Sida : No Time To Quit

Hôpital de Chamanculo Mozambique août 2009
Hôpital de Chamanculo, Mozambique, août 2009 © Tomas Munita

MSF publie un rapport "No Time To Quit : HIV/AIDS Treatment Gap Widening in Africa" sur le désengagement des bailleurs de fonds qui aggrave le déficit d'accès aux traitements VIH/sida.

MSF publie un rapport "No Time To Quit : HIV/AIDS Treatment Gap Widening in Africa" sur le désengagement des bailleurs de fonds qui aggrave le déficit d'accès aux traitements VIH/sida.

MSF publie un rapport "No Time To Quit : HIV/AIDS Treatment Gap Widening in Africa" pour mettre en garde contre le retrait des bailleurs de fonds internationaux dans la lutte contre le VIH/sida. Une diminution de leurs financements risque d'anéantir des années d'avancées dans ce domaine et de causer un grand nombre de morts évitables.

Ce rapport s'appuie sur des analyses réalisées dans huit pays d'Afrique subsaharienne et illustre le désengagement des principales institutions internationales de financement telles que le PEPFAR (plan américain d'aide d'urgence à la lutte contre le sida), la Banque mondiale et l'UNITAID (centrale d'achats internationale de médicaments), ainsi que des donateurs du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Au cours des 18 derniers mois, ces bailleurs de fonds ont décidé de plafonner, de réduire, voire de supprimer leurs dépenses pour les traitements VIH et l'achat d'antirétroviraux.

« Dans le monde, neuf millions de patients - dont les deux tiers vivent en Afrique subsaharienne - ont besoin en urgence d'un traitement et n'ont pas encore accès à ces médicaments pourtant vitaux. Un grand nombre d'entre eux risque ainsi de mourir dans les années à venir. Le retrait des donateurs empêchera également un nombre croissant de patients d'avoir accès au traitement et risque d'anéantir tous les progrès réalisés depuis l'introduction des ARV », souligne le Dr Mit Philips, analyste en politiques de santé pour MSF et l'un des auteurs du rapport. Le retrait des donateurs empêchera également un nombre croissant de patients d'avoir accès au traitement et risque d'anéantir tous les progrès réalisés depuis l'introduction des ARV.

Ces coupes généralisées se sont directement traduites par une réduction du nombre de patients mis sous antirétroviraux. Cette tendance a pu être observée en Afrique du Sud, en Ouganda et en République démocratique du Congo, où le nombre de patients ayant démarré un traitement antirétroviral a été divisé par six. La plupart des systèmes de santé ne pourront pas faire face à un nombre de patients toujours plus élevé et ayant besoin de soins plus importants.

Des ruptures de stocks de médicaments ont déjà été constatées et risquent de devenir de plus en plus fréquentes si des fonds ne sont pas rapidement débloqués. Au Malawi, au Zimbabwe, en République démocratique du Congo, au Kenya et en Ouganda, les autorités et d'autres organisations ont récemment demandé à MSF de suppléer à leur manque de médicaments et de fournir des stocks en urgence.

« La crise du VIH/sida reste une urgence majeure qui requiert des moyens exceptionnels », conclut le Dr Philips. « MSF demande aux bailleurs de fonds et aux gouvernements de pérenniser et de renouveler leur engagement dans la lutte contre le VIH/sida, afin qu'une réponse appropriée puisse être apportée à ce grave problème de santé publique. »

 


Rapport No Time To Quit

Pour en savoir plus :

>> Lire le communiqué de presse de MSF


>> Télécharger le rapport "No Time To Quit : HIV/ AIDS Treatment Gap Widening in Africa" (en anglais)

 

>> Regarder la vidéo "No Time To Quit"

 

 

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