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République centrafricaine : prévenir le paludisme pour réduire la mortalité infantile

Une équipe MSF à Batangafo, en République centrafricaine, fait du porte-à-porte pour distribuer un traitement préventif contre le paludisme.
Une équipe MSF à Batangafo, en République centrafricaine, fait du porte-à-porte pour distribuer un traitement préventif contre le paludisme. © Lorène Giorgis/MSF

En République centrafricaine (RCA), le paludisme est la première cause de décès chez les enfants de moins de cinq ans. Avec la saison des pluies, les cas se multiplient et les complications engendrées par la maladie, dont l'anémie et la déshydratation, augmentent. À Batangafo, dans le nord de la RCA, MSF mène une campagne de traitement préventif du paludisme auprès de la population. 

En pleine saison des pluies, à l'hôpital de Batangafo soutenu par MSF, huit consultations pédiatriques sur dix sont dues à des formes graves du paludisme. 

Dans la ville, les équipes MSF ont traité 39 631 cas de paludisme depuis le début de l'année, contre 23 642 l’année dernière sur la même période. 1 074 enfants de moins de cinq ans atteints par la maladie ont été hospitalisés, 28 en sont décédés.

« Mon fils est très faible parce qu’il a contracté le paludisme. Les docteurs disent qu’il est anémié. Ils essaient de stabiliser son état pour lui éviter d'autres complications, qui pourraient le tuer. J’ai tellement peur de le perdre, raconte Chancella Gbtoum, mère d'un enfant de cinq ans. J’ai donné à mon autre enfant de onze mois les médicaments contre le paludisme que le personnel de MSF nous a fourni. J’ai également pris le traitement. Je sais que, cette fois-ci, nous serons épargnés. »

Chancella Gbtoum avec son fils de cinq ans, Yakota Abbias, atteint de la forme sévère du paludisme et pris en charge par MSF à l'hôpital de Batangafo, en République centrafricaine.
 © Lorène Giorgis/MSF
Chancella Gbtoum avec son fils de cinq ans, Yakota Abbias, atteint de la forme sévère du paludisme et pris en charge par MSF à l'hôpital de Batangafo, en République centrafricaine. © Lorène Giorgis/MSF

Afin d’atténuer l’impact de cette maladie meurtrière, MSF a lancé, au début de la saison des pluies, une campagne de traitement préventif. L'objectif est d’atteindre un maximum de personnes et de faire en sorte que la population puisse accéder au traitement.

MSF a mené cette campagne en trois étapes : la sensibilisation des habitants de Batangafo au traitement préventif avec l’aide des leaders communautaires et des médias locaux, la distribution massive de médicaments au sein des communautés, le suivi médical des personnes pour identifier d'éventuels effets secondaires.  

 

Une équipe MSF à Batangafo, en République centrafricaine, fait du porte-à-porte pour distribuer un traitement préventif contre le paludisme.
 © Lorène Giorgis/MSF
Une équipe MSF à Batangafo, en République centrafricaine, fait du porte-à-porte pour distribuer un traitement préventif contre le paludisme. © Lorène Giorgis/MSF

Les médicaments ont directement été apportés au domicile de chaque famille, évitant ainsi le regroupement de personnes autour de sites de distribution pour réduire les risques de propagation du coronavirus. 

 

Le vecteur du paludisme

Le paludisme est transmis à l’homme par un moustique, l’anophèle femelle, qui pique pour se nourrir de sang et stimuler ainsi la production de ses œufs. La ponte se fait principalement dans des eaux stagnantes, ce qui explique la recrudescence de la maladie en saison des pluies. Le moustique injecte le parasite dans le sang de la personne piquée. Le parasite s’installe alors dans le foie, où il se multiplie. Puis les parasites migrent dans le sang où ils font éclater les globules rouges.

 


« À chaque saison des pluies, le paludisme fait des ravages au sein des communautés qui ont un accès limité aux soins de santé et aux mesures préventives. Tous les ans, nous observons une montée en flèche du nombre de cas de paludisme sur tous les projets MSF en RCA. En 2019, nous avons traité 578 072 patients atteints du paludisme dans le pays, explique Carmen Terradillos, coordinatrice médicale MSF. La possibilité de recevoir un traitement efficace contre le paludisme demeure insuffisante dans ce pays qui a connu des années de conflit. Les moustiquaires imprégnées d’insecticide sont financièrement inaccessibles pour la plupart des Centrafricains. La distribution massive de médicaments préventifs est un moyen efficace pour éviter les complications engendrées par la maladie. »

Lors de la première session de cette campagne, MSF a distribué le traitement préventif à 32 670 personnes, dont 6 531 enfants et 135 femmes enceintes. La prochaine distribution est prévue pour la fin du mois de septembre.

 

 

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