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Mossoul : MSF traite les urgences à Qayara

L'hôpital MSF de Qayyarah, le 22 février 2017.
L'hôpital MSF de Qayyarah, le 22 février 2017. © Javier Rius Trigueros/MSF

Situé à 60 km au sud de Mossoul, l’hôpital ouvert par MSF à Qayara est suffisamment loin pour que le bruit des bombardements et des tirs d’artillerie n’arrive pas jusque-là, mais suffisamment près pour que des blessés y soient amenés quand les autres structures médicales plus proches de la ligne de front sont débordées. 

Les forces armées irakiennes ont lancé le 18 février 2017, avec le soutien de la coalition internationale, l’offensive sur Mossoul-Ouest, la partie de la ville contrôlée par le groupe État islamique. Les combats font de très nombreuses victimes. 

Les personnes vivant dans les quartiers petit à petit repris par l’armée fuient massivement la ville. Certaines d’entre elles se retrouvent dans des camps à Qayara. L’équipe MSF reçoit ainsi à l’hôpital des patients venant de Mossoul-Ouest et de camps de personnes déplacées, ainsi que des habitants de la ville ou de la région.

Un hôpital pour les urgences médicales et chirurgicales

La salle d’urgence de l’hôpital de Qayara.

La salle d’urgence de l’hôpital de Qayara.

La salle d’urgence de l’hôpital de Qayara.

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La salle d’urgence de l’hôpital de Qayara.

La salle d’urgence de l’hôpital de Qayara.

La salle d’urgence de l’hôpital de Qayara.

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L’hôpital de Qayara dispose d’une salle d’urgences, d’un bloc opératoire et de services d’hospitalisation qui permettent à l’équipe MSF de prendre en charge ces urgences. Plus de 3700 patients ont été reçus entre janvier et mars 2017. 

Une unité de soins intensifs vient également d’être ouverte pour soigner les grands brûlés, les patients en état de choc et d’autres cas graves.  

Aux urgences, l’équipe reçoit des blessés qui ont été touchés par des frappes aériennes, des tirs de mortier ou victimes d’explosion, comme cet homme grièvement blessé à la main par l’explosion d’une mine (photo de droite). 

Jeune homme souffrant de blessures par éclats, accompagné par son père (à gauche) / Homme grièvement blessé à la main par une mine (à droite).
 © Javier Rius Trigueros/MSF
Jeune homme souffrant de blessures par éclats, accompagné par son père (à gauche) / Homme grièvement blessé à la main par une mine (à droite). © Javier Rius Trigueros/MSF

Le jeune homme accompagné de son père souffre lui de blessures par éclats (photo de gauche). Car il y a encore des mines en dehors des grands axes et il arrive que des enfants, des paysans ou des bergers en soient victimes. Des familles entières sont également touchées par les combats dans Mossoul-Ouest.

Ana Leticia, médecin urgentiste MSF, se souvient d’une famille qui a été victime d’une explosion alors qu’elle tentait de fuir les combats à Mossoul-Ouest.

Ana Leticia Nery, médecin MSF en Irak

La mère de famille était en état de choc, à l’arrivée. C’est sa fille de 12 ans qui s’est occupée de ses petits frères et sœurs, le temps que sa mère, qui était suivie par la psychiatre MSF, aille mieux.

Une prise en charge médicale mais aussi psychologique

MSF a mis en place une consultation de santé mentale à Qayara pour les patients de l’hôpital et ceux venant des camps de déplacés. L’équipe – une psychiatre, deux psychologues et un assistant psycho-social – prend en charge des adultes comme des enfants.

Joëlle, psychiatre MSF, raconte les difficultés que peuvent avoir des mères avec leurs enfants affectés par la violence. 

De plus en plus d'enfants parmi les patients

L’hôpital de Qayara étant pour le moment le seul pourvu des ressources nécessaires pour prendre en charge les enfants dans la province de Ninive, environ la moitié des patients reçus aux urgences sont des enfants de moins de 15 ans.

Sur les 192 patients vus en consultation de santé mentale de début février à la mi-avril, on comptait 30 enfants âgés de moins de 13 ans.

Douha, double victime des bombardements

Douha, 8 ans, orpheline.
 © Suhaib Salem/REUTERS
Douha, 8 ans, orpheline. © Suhaib Salem/REUTERS

Douha est une petite fille de huit ans. Elle vient de Mossoul-Ouest où elle vivait avec sa famille. Le mois dernier, leur maison a été touchée par une frappe aérienne. Son père et sa mère sont morts dans ce bombardement ainsi que les 16 autres personnes se trouvant dans la maison.

Elle est la seule rescapée. Un voisin l’a dégagée des décombres. Elle souffrait de graves brûlures à la tête, aux mains et à une jambe. Elle vit maintenant à Mossoul-Est avec son oncle qui l’amène régulièrement à l’hôpital pour que l’équipe MSF change ses pansements. 

Des enfants de Mossoul-Ouest souffrant de malnutrition

Quand l’armée irakienne a progressé dans les quartiers ouest de Mossoul, des familles ont commencé à sortir de cette partie de la ville. L’équipe a vu arriver des enfants souffrant de malnutrition aiguë. Ces enfants ont subi les conséquences des pénuries alimentaires dans la ville assiégée de Mossoul-Ouest. 

Consultation dans le centre nutritionnel thérapeutique MSF.
 © Salem/Reuters
Consultation dans le centre nutritionnel thérapeutique MSF. © Salem/Reuters

Pour les prendre en charge, MSF a aménagé en mars un centre nutritionnel thérapeutique d’une capacité de 12 lits et ce sont, pour la plupart, des enfants de moins de six mois, comme l’explique Ana Leticia, médecin urgentiste MSF. 

Ana Leticia Nery, médecin MSF de retour de Qayara (Irak)

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