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Malawi : De nouveaux défis à relever

Session de soutien psycho social octobre 2011
Session de soutien psycho-social, octobre 2011 © Isabelle Merny/MSF

Aujourd’hui, de nouveaux défis attendent les équipes MSF de Chiradzulu. En effet, En 2009, l'OMS a publié de nouvelles recommandations en matière de traitement du VIH/sida. Le Malawi a choisi d’appliquer certaines de ces préconisations dans ses programmes nationaux.

« Avec leur mise en œuvre, beaucoup plus de gens auront accès aux ARV, ce qui est une très bonne chose. Nous pouvons ainsi espérer assister à une baisse de la prévalence du VIH au Malawi d’ici dix à vingt ans », commente Aisleen Glasby, infirmière MSF en charge des centres de santé.

Mais, alors que les bailleurs de fonds internationaux ont tendance à se désengager des activités de lutte contre le VIH/sida dans le monde, le Malawi fait face à un obstacle spécifique. « Le principal problème est le financement. Le Malawi a choisi de mettre en place certains des nouveaux protocoles de l'OMS, mais tout dépendra des négociations en cours avec le Fonds mondial, son bailleur de fonds principal en matière de VIH/sida » explique Fabrice Vast, coordinateur médical MSF. En effet, le gouvernement malawite ne saura qu’en mars 2012, lors du prochain tour de négociations avec le Fonds mondial, si ses propositions sont acceptées ou pas...

Aujourd’hui, MSF décide de relever un nouveau défi : appliquer les trois changements majeurs choisis par le Malawi et issus des nouveaux protocoles OMS/2009, à grande échelle et en soutien au ministère de la Santé, sur tout le district de Chiradzulu.

  • Remplacer le traitement de 1ère ligne actuel par le Ténofovir. Cet ARV, qu’MSF prescrit déjà au Malawi, provoque beaucoup moins d'effets secondaires. « De plus, ce médicament ne nécessite qu’une seule prise quotidienne, précise Fabrice. Ses avantages pour le patient sont conséquents. On peut imaginer que l’adhérence va significativement s’améliorer et que le patient aura besoin de moins de consultations médicales, d’hospitalisations et de tests. Cela représente un soulagement de taille pour un programme de Santé publique de cette envergure. MSF s’est engagée à assurer la continuité du traitement pour ses patients de Chiradzulu. Nous disposons d’un stock de réserve pour éviter les ruptures d’approvisionnement de nos patients. Car un malade qui arrête de prendre ses ARV risque de développer des infections opportunistes, mais aussi des résistances qui nécessitent dès lors de le passer sous un traitement de 2nde ligne, plus lourd, plus cher et avec plus d'effets secondaires », poursuit Fabrice.
     
  • Mettre les patients VIH sous ARV plus tôt, à un stade moins avancé de la maladie, quand leur système immunitaire est moins dégradé. On peut espérer de fait moins de complications médicales dues aux ARV. Mais cela va également générer une augmentation de la taille de la cohorte (environ 20% de patients en plus). Le défi pour MSF sera alors de simplifier encore davantage les modèles de prise en charge et de suivi.
     

Par ailleurs, MSF a également décidé de développer un programme de circoncision des hommes adultes. Car, selon de récentes études, cette mesure peut réduire le risque d'infection par le VIH/sida d'environ 60 %, pour les hommes.

La mise en œuvre des protocoles de prise en charge du VIH nécessite de nouvelles ressources financières. Le sort de tous les patients du Malawi en dépend. »

Jérôme Mouton, chef de mission MSF

 

Voir le film : "Malawi : de nouveaux défis à relever"

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