Haïti : dix salles d'opération fonctionnent jour et nuit

Hôpital MSF de Choscal. Une fillette âgée de douze doit subir une amputation de toute urgence.
Hôpital MSF de Choscal. Une fillette âgée de douze doit subir une amputation de toute urgence. © Julie Remy

Les équipes chirurgicales travaillent 24h/24 pour soigner les blessés qui continuent d'affluer dans ses structures de Port-au-Prince (à Choscal, Trinité, Carrefour et Chancerelle) et à l'ouest de la capitale (Léogâne et Jacmel). Environ 130 interventions sont menées chaque jour. De plus, un hôpital gonflable devrait être opérationnel à partir de vendredi.
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Les équipes chirurgicales travaillent 24h/24 pour soigner les blessés qui continuent d'affluer dans ses structures de Port-au-Prince (à Choscal, Trinité, Carrefour et Chancerelle) et à l'ouest de la capitale (Léogâne et Jacmel). Environ 130 interventions sont menées chaque jour. De plus, un hôpital gonflable devrait être opérationnel à partir de vendredi.

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Port-au-Prince, le 20 janvier. Les équipes MSF continuent de soigner et d'opérer les innombrables patients qui attendent alors qu'une forte réplique a ébranlé de nouveau la ville de Port-au-Prince ce matin.

À l'hôpital de Choscal où, depuis plusieurs jours, deux salles d'opération fonctionnent jour et nuit pour prendre en charge les blessés graves, les patients ont dû être évacués du bâtiment et installés sous des tentes à l'extérieur tant ils étaient terrifiés par les secousses. Les bloc opératoires fonctionnent sans interruption avec quatre équipes chirurgicales qui se relayent à tour de rôle.

À l'hôpital de Carrefour, l'équipe a commencé à offrir un soutien psychologique aux patients qui ont subi des amputations ainsi qu'à leur famille. Et d'autres types de soins post-opératoires intensifs sont mis en œuvre.

Par ailleurs, des soins de physiothérapie ont ainsi commencé pour les patients victimes de brûlures tandis que les traitements par dialyse se poursuivent à l'hôpital général pour les victimes du syndrome d'écrasement (l'un des principaux risques pour les survivants enfouis plusieurs heures sous des décombres).

Une équipe a traité par dialyse six patients et fait des tests pour dépister les autres patients atteints du syndrome d'écrasement qui auraient besoin de ces soins intensifs.

Tous les blocs opératoires en état de marche fonctionnent jour et nuit tandis que les logisticiens font le maximum pour en mettre d'autres en place ou réhabiliter les structures endommagées au plus vite. Ces derniers jours, les équipes chirurgicales MSF ont pratiqué en moyenne 130 opérations par jour et le nombre d'interventions augmente à mesure que d'autres équipes arrivent en renfort.

Nous disposons à présent de dix salles d'opération : sept dans les hôpitaux de Port-au-Prince (à Choscal, Trinité, Carrefour et Chancerelle) et trois dans des villes situées à l'ouest de la capitale (Léogâne et Jacmel). Qui plus est, des actes de chirurgie mineure, comme le nettoyage et le débridement des plaies, sont réalisés dans des petits blocs opératoires dans les hôpitaux de la Trinité et de Pacot.

Les blocs opératoires supplémentaires qui sont en cours d'installation à Port-au-Prince et dans l'ouest de l'île (à Léogâne et Grand-Goâve) vont augmenter les capacités d'interventions dans les jours prochains.

L'hôpital gonflable avec ses deux blocs opératoires, d'une capacité de 100 lits, est en cours d'installation sur un site de Port-au-Prince. L'équipe en charge de sa construction prévoit qu'il sera opérationnel dès vendredi matin.

 

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