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Témoignage de Garissa, au Kenya : "La situation était triste, sombre..."

Garissa le 2 avril jour de l'attaque du campus universitaire
Garissa, le 2 avril, jour de l'attaque du campus universitaire © MSF

Le Dr Bashir Abdiweli est arrivé sur le campus universitaire de Garissa, à l'est du Kenya, quelques heures après l'attaque du 2 avril dernier afin de coordonner l'action de MSF et d'aider l'équipe de l'hôpital de la ville à prendre en charge des blessés. Il revient sur ces événements.

"Nous avons appris jeudi matin qu'il y avait un incident ; puis les autorités kenyanes nous ont demandées d'intervenir.

Nous avons aussitôt dépêché une équipe et réuni le matériel médical nécessaire pour réaliser des actes chirurgicaux, ainsi que des médicaments et du matériel. Nous n'avions aucune idée de la réalité de la situation lorsque nous sommes arrivés. Nous ne savions pas qu'il s'agissait d'un drame d'une telle ampleur.

Quand nous sommes arrivés à l'hôpital, c'était le chaos. Les blessés sont arrivés rapidement et l'équipe médicale était débordée. Nous avons tout de suite aidé au triage des patients afin que les cas les plus graves reçoivent tout de suite des soins.

Les blessures les plus importantes étaient dûes à des explosions et/ou à des tirs au niveau des jambes, des bras, ou des mains. Quelques personnes avaient été blessées à la tête. Nous avons soigné plus de 70 patients et avons travaillé sans relâche, jusqu'à minuit, jusqu'à ce que tous les patients soient pris en charge.

Le 3 avril au matin, 300 étudiants rescapés avaient passé la nuit à l'aéroport. La plupart s'étaient enfuis par des fenêtres cassées. Nous avons nettoyé leurs plaies et posé des pansements. D'autres dont les blessures étaient plus importantes ont été transférés vers les hôpitaux.

Tout le monde était sous le choc. La plupart des étudiants n'avaient pas envie de parler de ce qui s'était passé. Le traumatisme était et reste énorme. Beaucoup se sont effondrés en nous parlant, en se remémorant les événements. Nous avons référé la plupart d'entre eux pour qu'ils bénéficient de soins psychologiques.

La plupart des étudiants n'avait rien à manger ou à boire. Ils étaient épuisés à cause du manque de sommeil. Notre équipe leur a donné de l'eau et de la nourriture. Puis ils ont été évacués par les autorités. Avant de partir, notre équipe a égelement fourni du matériel médical à l'hôpital. Tout cela était triste, sombre..."

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