Mental Health in Venezuela
© Marta Soszynska/MSF
Opération

Venezuela : soins de santé mentale et lutte contre le paludisme

13 mars 2018

Médecins Sans Frontières offre des soins de santé mentale et soutient le programme de lutte contre le paludisme au Venezuela.

Les équipes de Médecins Sans Frontières travaillent notamment à Caracas et sa périphérie.

Les psychologues de MSF travaillent avec des enfants de tous âges, expliquant l'importance de la santé mentale. Malgré leur jeune âge, de nombreux enfants vivant à Petare ont déjà été victimes d'une forme de violence directe ou indirecte dans leur communauté. Novembre 2016.
 © Marta Soszynska/MSF
Les psychologues de MSF travaillent avec des enfants de tous âges, expliquant l'importance de la santé mentale. Malgré leur jeune âge, de nombreux enfants vivant à Petare ont déjà été victimes d'une forme de violence directe ou indirecte dans leur communauté. Novembre 2016. © Marta Soszynska/MSF

Pourquoi Médecins Sans Frontières intervient ?

Caracas, la capitale du Venezuela, est l’une des villes les plus violentes du monde, avec un taux d’homicides extrêmement élevé, bien qu’il soit difficile de l’évaluer avec précision. Ses habitants, et particulièrement ceux des villes de sa périphérie, sont exposés aux vols, meurtres, extorsions et vols à main armée des mafias et groupes criminels, qui utilisent la violence pour contrôler leur territoire.

Le paludisme est la maladie parasitaire la plus répandue dans le monde. Elle tue chaque année environ 400 000 (OMS, 2020) et 67 % de ces décès ont lieu dans le groupe le plus vulnérable face à la maladie : les enfants de moins de cinq ans. 

Dans les années 1960, le Venezuela a été un pionnier dans l'éradication du paludisme. Aujourd’hui, il dispose toujours des connaissances et des institutions nécessaires pour y parvenir. Toutefois, les régions les plus touchées par le paludisme sont également aux prises avec un système de santé soumis à une forte pression, ce qui a eu un impact sur le programme de lutte contre le paludisme. En 2017, le Venezuela comptait plus de 410 000 patients atteints de paludisme (OMS, 2018). 

Suite aux troubles politiques et économiques de 2019 ayant entraîné de nombreuses coupures d'électricité et d'eau, MSF a renforcé toutes ses opérations en cours dans le pays.

Notre intervention

Soins de santé mentale 

Les équipes MSF travaillent à l'hôpital de Vargas à Caracas depuis 2016. Elles prodiguent également des soins dans 6 sites, situés dans les quartiers de Libertador et de Sucre, où la violence de rue et les gangs criminels sont monnaie courante. Ce projet vise en effet à fournir des soins médicaux et psychologiques aux victimes de violences urbaines et de violences sexuelles. Les efforts portent cependant principalement sur la prise en charge des victimes de violences sexuelles, car il est vital de recevoir un traitement dans les 72 heures suivant une agression, afin de prévenir des maladies sexuellement transmissibles et des grossesses non désirées.

Dans l'état d’Anzoátegui, MSF s'est associée à une organisation locale appelée Fe y Alegría pour fournir des soins de santé primaires aux communautés vulnérables d'El Vidono, à proximité de la capitale de l'État, Barcelona. Le projet couvre la planification familiale, la santé sexuelle et reproductive, la violence sexuelle et le paludisme dans une école située entre les municipalités de Bolívar et Sotillo. 

Soigner le paludisme 

Depuis 2016, MSF soutient le programme de lutte contre le paludisme de la municipalité de Sifontes, dans l'État de Bolivar - une région qui compte de nombreuses mines d'or informelles, qui attirent des travailleurs de tout le pays. Le paludisme s'est rapidement répandu dans la région en raison de la grande mobilité de la population, des mauvaises conditions de vie et du manque de ressources dédiées.

Depuis février 2019, une équipe MSF basée à Carupano, dans l'État de Sucre, travaille avec le Malaria Institute pour soutenir le programme national de lutte contre le paludisme au Venezuela. Les équipes MSF travaillent dans les quatre sites où le nombre de cas est le plus élevé. Elles fournissent des équipements, mettent en œuvre des mesures de promotion de la santé et de lutte antivectorielle (distribution de moustiquaires et pulvérisation intradomiciliaire). Elles forment le personnel médical et aident à l'identification, au diagnostic et au traitement des nouveaux cas.