Environ 250 familles vivent actuellement dans des conditions précaires sur les rives du lac de Koulkimé, au Tchad.
© Sara Creta/MSF
Opération

Tchad : assistance aux victimes du conflit entre Boko Haram et l’armée

Fermée

8 mars 2018

Médecins Sans Frontières apportait une assistance médicale aux populations réfugiées ou déplacées au Tchad, qui ont fui les combats entre l’armée et Boko Haram. 

Les équipes de Médecins Sans Frontières offraient des soins de santé dans les différents camps de déplacés des régions frontalières du Nigéria.

En juin 2016, Médecins Sans Frontières se rend dans la ville de Bama, dans l’Etat de Borno au nord du Nigeria, ville contrôlée par l’armée, enclavée en plein cœur d’une zone d’affrontement avec Boko Haram. Les équipes MSF y découvrent une situation sanitaire désastreuse pour des milliers de personnes, et des taux de malnutrition aigüe sévère extrêmement élevés. Fabrice Weissman, directeur d’étude au Crash (Centre de réflexion sur l’action et les savoirs humanitaires), revient sur cette intervention (interview réalisée en mars 2018).

Pourquoi Médecins Sans Frontières intervenait ?

Les populations du nord-est du Nigéria et des régions frontalières sont victimes du conflit entre Boko Haram et les armées nigérianes et celles des pays voisins. Plus de 2,4 millions d’habitants (HCR, 2017) de cette région en guerre, qui s’étend désormais jusqu’aux pays frontaliers comme le Niger, le Tchad ou le Cameroun, sont déplacés ou réfugiés et vivent dans des enclaves ou des camps, avec un accès restreint à la nourriture et aux soins de santé. Le Tchad compte plus de 150 000 déplacés internes (IOM, 2018) et près de 10 000 réfugiés nigérians (HCR, 2018).

Notre intervention

Médecins Sans Frontières apportait une assistance médicale d’urgence aux victimes du conflit, déplacées ou réfugiées au Tchad.

Les équipes de Médecins Sans Frontières offraient des soins de santé aux populations, depuis plusieurs bases de la région du lac Tchad (Bol, Liwa, Kiskawa), grâce à des cliniques mobiles. Les populations vivent dans des conditions sanitaires précaires. Médecins Sans Frontières soutenait également le centre de santé Tchoukou Telia et offrait des soins en santé mentale aux réfugiés nigérians dans le camp de Dar es Salam.