« On doit prendre en charge des patients qui ont subi 20, 30 ou parfois même 40 opérations chirurgicales dans un laps de temps assez court, explique Vitalii Pavlieiev, superviseur en santé mentale MSF. Ils ont besoin de soutien, notamment de la part du personnel infirmier et des psychologues. Dans le cas d’une amputation, nous essayons de travailler avec eux pour les aider à mieux accepter les conséquences de l’opération. Après l’amputation, nous concentrons nos efforts sur la gestion de la douleur fantôme. »
Volodymyr, 42 ans, est arrivé à l’hôpital de Tcherkassy avec des blessures à la jambe et au bras. Un de ses doigts a dû être amputé. Il souffrait également d’anxiété lourde, de troubles du sommeil et de cauchemars. Volodymyr était guitariste et ingénieur du son, et l’amputation de son doigt l’a profondément affecté. « J’exprimais tout ce que je ressentais à travers mes doigts, mais maintenant, je ne peux plus jouer de la musique, déplore-t-il. Les psychologues sont là pour moi, je peux me confier et ils m’aident à surmonter ma douleur. »