Fonds d'urgence
Grâce à vous, nos équipes interviennent en urgence auprès des populations qui en ont le plus besoin, partout où nous agissons.
Grâce à vous, nos équipes interviennent en urgence auprès des populations qui en ont le plus besoin, partout où nous agissons.
Pierre Salignon, directeur général de MSF, s'est rendu début octobre en Israël et dans les Territoires palestiniens, en particulier à Gaza, pour faire le point sur les programmes de Médecins Sans Frontières, les conditions de travail actuelles et la poursuite des opérations de secours. Il y a rencontré les équipes de MSF, ainsi que des représentants israéliens et palestiniens.
Depuis de nombreuses années, les activités développées par MSF répondaient à la forte demande de soins psychologiques des familles palestiniennes affectées par le conflit et l’occupation. Depuis quelques mois, MSF a progressivement adapté ses actions à l’évolution récente des violences et à la demande médicale qui change, en particulier dans la bande de Gaza.
Les violences inter palestiniennes qui ont suivi la prise de contrôle par le Hamas ont conduit MSF à envisager une aide médicale directe en faveur des nombreux blessés, souvent par balle, dans la bande de Gaza. Un programme de soins médicaux, de physiothérapie et de réhabilitation fonctionnelle a été lancé en juin dernier. Il a déjà permis de prendre en charge plus 210 patients ces trois derniers mois. Il associe des soins au sein d’une clinique MSF, située dans la ville de Gaza, et visites de suivi à domicile pour les patients rencontrant des difficultés pour se déplacer. Nos équipes reçoivent beaucoup de blessés par balle, beaucoup de jeunes, des civils à l’image de ces trois femmes aux jambes fauchées par une rafale de balles pendant que le chef de famille sautait par la fenêtre, pour échapper aux attaquants, se brisant ainsi les hanches. Deux à trois personnes se présentent spontanément, chaque jour, à notre clinique et une ambulance facilite les références.
Ce programme est en cours d’extension car il y a encore beaucoup à faire. Nous pensons que les besoins ont été nettement sous évalués suite aux affrontements de la mi-juin. Par exemple, en un seul jour d’exploration dans le Sud de la Bande de Gaza, notre équipe a identifié 24 patients blessés lors de ces événements et ayant toujours besoins de soins. Le transfert de certains blessés de la bande de Gaza dans des structures de réhabilitation palestiniennes de Cisjordanie est discuté, en coordination avec le ministère de la santé à Ramallah. Enfin, MSF a établi une liste de plus de 20 personnes en attente de soins spécialisés en chirurgie reconstructive, des blessés qui devraient être transférés vers la Jordanie où MSF a lancé - il y a 15 moins, en collaboration avec le croissant rouge jordanien - un programme chirurgical en faveur des blessés de guerre en Irak » . L’évacuation des patients palestiniens dépendra des autorisations que nous recevrons des autorités jordaniennes et israéliennes.
Même si le nombre de blessés civils diminue (en comparaison avec le passé), les confrontations entre l’armée israélienne et les groupes armés palestiniens se poursuivent. En fonction des besoins exprimés et pour répondre aux conséquences sanitaires de ces heurts, des distributions de médicaments et de matériel médical ont été réalisées par MSF, au cours des derniers mois, dans plusieurs structures de santé de la bande de Gaza. Sans parler de rupture de stocks massive, des manques existent néanmoins sur certains médicaments, notamment pour certaines pathologies chroniques, mais pas uniquement.
Enfin, MSF a récemment évalué les besoins dans le domaine pédiatrique en particulier dans le nord de la bande de Gaza où la situation sanitaire apparaît particulièrement fragile avec l’augmentation des cas de typhoïdes, méningites et diarrhées. Une action pourrait prochainement être lancée dans cette zone.
Notre programme en chiffres Plus de 210 patients pris en charge (94% d’hommes, 4% de femmes et 2% d’enfants). Environ 16 nouveaux patients admis chaque semaine. 107 pansements effectués en moyenne chaque semaine : 66% pour des blessures infectées. 60% de nos patients reçoivent un traitement anti-douleur et 75% des antibiotiques. 147 sessions de physiothérapie, en moyenne, chaque semaine pour des blessures simples ou multiples, des fractures, des amputations…
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Communiqué de presse