URGENCE GAZA

Gaza : la résolution du Conseil de sécurité sur un
cessez-le-feu doit être suivie d’effets immédiats

Lire le communiqué

Fonds d'urgence

Chapo

Grâce à vous, nos équipes interviennent en urgence auprès des populations qui en ont le plus besoin, partout où nous agissons.

je donne au fonds d'urgence MSF 

Ebola : MSF intervient contre une nouvelle épidémie dans le nord-est de la RDC

Intervention des équipes de MSF dans la localité de Mangina, en réponse à une épidémie d'Ebola. République démocratique du Congo. Août 2018.
Intervention des équipes de MSF dans la localité de Mangina, en réponse à une épidémie d'Ebola. République démocratique du Congo. Août 2018. © Sylvie Michaud/MSF

La dixième épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo a été déclarée le 1er août dans la province du Nord-Kivu, dans le nord-est du pays. Pour l’heure, 74 cas dont 34 mortels ont été rapportés par les autorités sanitaires[1].

La première semaine d’intervention de Médecins Sans Frontières a été consacrée à l’installation d’unités d’isolement et de traitement au centre de la région touchée, et à préparer une assistance au système de santé local pour qu’il continue de fonctionner. D’autres projets MSF restent opérationnels dans la région.

MSF intervient dans le cadre du plan de riposte du ministère de la Santé. Durant la première semaine d’intervention, nos équipes ont mis en place une unité de traitement à Mangina, l’épicentre de l’épidémie, contenant 30 lits dans des tentes d’isolement. Une autre unité d’isolement a été installée à Beni, une ville de 400 000 habitants située à 45 minutes de là.

L’association organisera également des formations sur la prévention et la maîtrise des infections aux personnels des centres de santé de la zone. L'un des éléments clefs de la riposte est le maintien du système de santé, afin de préserver la continuité des soins pour n’importe quel autre type de patients.


« Nous faisons face à plusieurs défis, explique Gwenola Seroux, responsable de la cellule des urgences de MSF. Le premier, bien sûr, est de limiter l’expansion de l’épidémie, et cela requiert une protection des travailleurs de santé et des équipements médicaux contre le virus. La vaccination, que le ministère de la Santé commence à organiser, sera un autre volet crucial de cet effort. »

Intervention des équipes de MSF dans la localité de Mangina, en réponse à une épidémie d'Ebola. République démocratique du Congo. Août 2018.
 © Sylvie Michaud/MSF
Intervention des équipes de MSF dans la localité de Mangina, en réponse à une épidémie d'Ebola. République démocratique du Congo. Août 2018. © Sylvie Michaud/MSF

D’autres projets de MSF dans la région ont été mis en alerte et ont mis en place des procédures pour protéger les activités existantes du risque de contamination ; ce dispositif inclut les programmes de MSF qui fournissent des soins pédiatriques, notamment pour traiter la malnutrition, et une prise en charge des victimes de violence sexuelle, à Lubero et Bambu-Kiribizi, de même qu’à l’hôpital de Rutshuru.

Environ 800 personnes ayant été en contact avec des cas confirmés d’Ebola ont déjà été identifiées par les autorités sanitaires et vont être suivies pour détecter le moindre symptôme de début de la maladie.

 

© Fabio Basone/MSF

MSF recherche en urgence des médecins

pour ses opérations de lutte contre Ebola en RDC

Postulez en ligne

Le contexte va imposer d’autres défis aux équipes MSF. La région où se situe le foyer de l’épidémie est depuis longtemps le théâtre de violences endémiques. « C’est la première fois que nous faisons face à une urgence d’épidémie Ebola dans un contexte de guerre, affirme Gwenola Seroux. Cela va rendre la riposte encore plus difficile, notamment en termes d’effort pour limiter l’expansion de la maladie dans des zones difficiles d’accès. Notre mobilité sera réduite. »

La zone est très proche de la frontière avec l’Ouganda et les autorités de Kampala, la capitale du pays, ont appelé les habitants à une vigilance maximale. Les équipes de MSF situés en Ouganda ont aussi été très réactives et collaborent avec les autorités nationales au cas où une intervention serait rendue nécessaire dans ce pays.

Alors que l’origine de l’épidémie pourrait remonter à mai, il n’y aurait aucune relation entre cette épidémie et celle qui avait affecté la région de l’Equateur et dont la fin avait été déclarée en juillet dernier.


[1] Rapport externe de situation, Bureau africain de l’OMS.

À lire aussi