La situation est encore sous contrôle, mais le coronavirus est désormais devenu une priorité pour la plupart des acteurs, afin de parer au pire. On l’a vu ailleurs, aucun pays n’était suffisamment préparé pour faire face à un énorme afflux de patients Covid-19, dont certains développent des formes très graves de la maladie. Il faut donc au plus vite augmenter la capacité de prise en charge de ce type de patients, afin de se préparer à faire face à une possible flambée épidémique dans les jours qui viennent.
Que font les équipes MSF en réponse à la pandémie de Covid-19 ?
Nos équipes sont en contact avec les autorités pour voir comment nous pouvons aider à contenir la pandémie de Covid-19 notamment en aidant à identifier et à prendre en charge les malades à Ouagadougou, ainsi qu’à Fada N’Gourma et Gayeri, deux villes de l’est du pays. L’une de nos priorités est de renforcer les mesures de prévention (sensibilisation, révision des circuits des patients, zones d’isolement) et le contrôle des infections dans les zones et dans les structures médicales où nous travaillons, afin d’assurer la protection des soignants et des patients qu’ils prennent en charge. Il est également important, voire primordial, de renforcer les mesures de protection du personnel de santé pour qu’ils puissent continuer à soigner sans devenir eux-mêmes infectés par le coronavirus.
À Bobo-Dioulasso, deuxième foyer d’épidémie après celui autour de la capitale, nous avons déjà commencé la prise en charge des patients dans une structure dédiée.
Quel impact pourrait avoir la pandémie de Covid-19 sur la situation humanitaire ?
Il est clair que cette pandémie amplifie les problèmes existants. À l’intérieur du pays, il y a plus de 800 000 personnes déplacées, et le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’Onu estime que plus de 2 millions de personnes auront besoin d’assistance humanitaire cette année.