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Réaction de MSF à l'annonce de l'augmentation de la contribution française au Fonds global de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

Médecins Sans Frontières a commencé un programme de traitement des malades du sida par antirétroviraux (ARV) à la Blue House une structure de santé qui accueille des patients vivant dans le bidonville de Matharé à Nairobi.
© Chris de Bode

"Un accord clair sur l'utilisation de ces financements doit maintenant être conclu"
Evian, le 2 juin 2003 – Hier, premier jour du sommet du G8, le président Jacques Chirac a annoncé que la France allait accorder 150 millions d'euros au Fonds global de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Cette contribution s'ajoute aux différentes promesses faites par les autres Etats membre du G8 lors des préparatifs du sommet.

« Au final, trois ans après le sommet d'Okinawa, les Etats membres commencent à parler de niveaux de contribution qui peuvent faire la différence. Toutefois, un accord précis doit être pris sur l'utilisation de ces sommes , remarque le Dr Bernard Pécoul, directeur de la Campagne pour l'accès aux médicaments essentiels de Médecins Sans Frontières. Les pays pauvres ne devraient pas être contraints d'acheter les médicaments des grands laboratoires pharmaceutiques, ce qui revient, de fait à reverser cet argent aux économies occidentales.»

En effet, un pays qui a besoin d'acheter des médicaments sous brevet produits par les grands laboratoires pharmaceutiques privés devra dépenser plus de 1500 dollars US par patient et par an pour un traitement de base contre le sida. Les médicaments génériques équivalents sont pourtant disponibles pour un montant de 350 dollars US par patient et par an. En d'autres termes, avec le même montant, ce sont 5 fois moins de patients qui peuvent être soignés. Afin d'assurer les prix de médicaments les plus bas possibles, le G8 doit soutenir une application large de la déclaration de Doha de l'Organisation Mondiale du Commerce sur les accords Adpic (accords sur la propriété intellectuelle) et la santé publique.
Mais, malgré les annonces faites à Evian, les besoins pour lutter contre les maladies infectieuses restent immenses. Aujourd'hui, il manque toujours 1,4 milliard de dollars US au Fonds global de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme pour 2003. Fin 2004, 4,7 milliards de dollars seront nécessaires.

La pérennité de ce type de financement reste toutefois une question en suspens. « Les malades du VIH/sida ont besoin de traitements à vie. Aujourd'hui, 6 millions de personnes en danger de mort ont un besoin immédiat de médicaments. Ainsi, ces engagements financiers doivent être garantis à long terme et, aujourd'hui, nous n'avons aucune certitude que ce sera le cas » conclut Ellen 't Hoen, de Médecins Sans Frontières.

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